Lors de la 142e session qui s'est tenue à Paris, le partenariat annoncé le 12 juillet entre le CIO et le comité national olympique saoudien a été approuvé à main levée, sans abstentions ni oppositions, conférant à l'Arabie saoudite le droit d'accueillir les Jeux Olympiques d'e-sport pendant douze ans.

David Lappartient, président de la commission de l'e-sport du CIO, a expliqué que ces Jeux comprendraient à la fois des épreuves de sports physiques et électroniques. Concernant la périodicité, il a indiqué que la commission avait recommandé une organisation tous les deux ans, c'est-à-dire chaque année impaire non-olympique, mais que ce point reste à définir. "Nous verrons comment cela sera concrétisé par nos amis saoudiens", a-t-il ajouté.

Cette décision renforce la position de l'Arabie saoudite dans la géopolitique sportive, alors que le royaume accueille de plus en plus de compétitions (football, Formule 1, équitation, boxe) et est en lice pour organiser le Mondial 2034 de football. De manière plus controversée, le pays accueillera également les Jeux asiatiques d'hiver de 2029 dans le complexe futuriste en construction à Neom, un projet ambitieux lancé par le prince héritier Mohammed ben Salmane pour diversifier l'économie du royaume.

Thomas Bach, président du CIO, a précisé que la structure des Jeux d'e-sport serait "totalement séparée" de celle des Jeux olympiques traditionnels et qu'ils seraient financés séparément. L'attribution des droits TV devrait donner une indication sur le potentiel économique de cette nouvelle compétition.

Conscient des critiques concernant la montée en puissance sportive du royaume, souvent accusé de détourner l'attention internationale de ses violations des droits humains, Bach a assuré que ce partenariat serait "en totale conformité avec la Charte olympique et les valeurs olympiques". Il y a dix jours, le CIO avait souligné les avancées rapides dans le sport féminin en Arabie saoudite, y compris les réformes garantissant une représentation féminine dans les conseils d'administration des fédérations sportives et l'égalité de rémunération pour les athlètes hommes et femmes en équipe nationale.