Par Mohammed BENAHMED
Depuis des décennies, Israël a mené une campagne systématique de violence et d'oppression contre le peuple palestinien, déguisant ses ambitions coloniales sous le voile de la sécurité nationale. Mais aujourd'hui, alors que la guerre en Gaza s'intensifie, cette sauvagerie croissante n'est plus qu'un signe de la défaite imminente d'un projet colonial qui a atteint ses limites. Les crimes atroces commis par Israël, loin d'assurer sa domination, révèlent plutôt la fragilité d'un État en chute libre, incapable de maintenir l'illusion de sa supériorité.
Une guerre qui révèle les failles de l'Occident
Pendant 75 ans, le monde occidental est resté complice, aveugle ou indifférent aux souffrances infligées aux Palestiniens. Mais cette guerre, plus que toute autre, expose les soutiens occidentaux d'Israël à l'horreur crue de ce qu'ils ont toujours qualifié de "juste cause". L'armée israélienne, dans un effort désespéré pour écraser la résistance, a intensifié ses opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie. À Jénine, Tulkarem, et Tubas, des drones et des snipers israéliens tuent des civils, tandis que des bulldozers militaires détruisent des infrastructures critiques, coupant les communications et les ressources vitales des villes palestiniennes.
Le spectre de 1948 en Cisjordanie : le terrorisme sioniste qui se répète
Les récents événements en Cisjordanie rappellent tragiquement les massacres de 1948. Les Palestiniens sont de nouveau confrontés à une campagne de démolition et de violence qui vise à les chasser de leur terre. Depuis le 7 octobre 2023, plus de 3 000 Palestiniens ont été déplacés de force, leurs maisons détruites sous les bulldozers de l'armée israélienne. Ces actes de barbarie sont soutenus par une politique israélienne visant à limiter la présence palestinienne à des zones minimales, en coupant les routes principales et en assiégeant les hôpitaux, reproduisant ainsi les tactiques brutales utilisées à Gaza.
La résistance que le mur que la violence barbare ne peut briser
Israël tente désespérément de briser la résistance palestinienne, mais cette violence ne fait que renforcer la détermination d'un peuple qui refuse de céder. Malgré les massacres, les arrestations et les attaques quotidiennes, la résistance s'organise et s'adapte, démontrant que la seule voie pour établir un État palestinien passe par la résilience, l'unité nationale et la lutte contre cet oppresseur colonial.
Israël au bord du précipice est confronté à une agonie inévitable. Les signes de cet effondrement sont visibles partout : une société israélienne de plus en plus divisée, une armée qui peine à maintenir l'ordre, et un soutien international qui s'effrite. Les Palestiniens savent que ce n'est qu'une question de temps avant que le "corps étranger" qu'est Israël soit chassé de leurs terres.
Alors que le monde observe, l'État israélien, autrefois perçu comme un bastion invincible, se retrouve affaibli sous le poids de ses propres contradictions et par l'oppression qu'il a engendrée.
Les masques tombent : Un monde qui reconnaît l’État de la Palestine et dénonce la barbarie
Quatre événements récents majeurs sur la scène internationale mettent Israël au pied du mur, exposant le véritable visage de cet État longtemps dissimulé derrière un faux masque de « démocratie ».
Les protestations étudiantes aux États-Unis et à travers le monde ont secoué l'opinion publique, éveillant les consciences sur la réalité du conflit israélo-palestinien. Parallèlement, la Cour pénale internationale (CPI) a franchi une étape historique en émettant des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant.
Une manifestation sur le campus de Harvard, Massachusetts, dénonçant le génocide à Gaza et l'apartheid imposé aux Palestiniens
Un autre signe indéniable de cette dégradation du discours israélien est la reconnaissance croissante de l'État de Palestine sur la scène internationale. L'Espagne, l'Irlande, et la Norvège ont récemment rejoint la liste des pays ayant officiellement reconnu l'existence d'un État palestinien, portant le nombre total à 146, soit plus de 70% des membres de l'ONU. Depuis le 7 octobre, pas moins de sept pays ont pris cette décision courageuse, marquant un tournant significatif dans la lutte pour les droits du peuple palestinien. Enfin, la décision récente de la Cour internationale de justice (CIJ) d'ordonner à Israël de cesser ses attaques à Rafah est un coup de semonce contre la politique agressive israélienne.
Ces événements ne sont que les premiers signes de l'effondrement d'un discours trompeur qui a permis à Israël de masquer sa véritable nature de régime oppresseur sous le prétexte fallacieux de la légitime défense contre le « terrorisme » palestinien.
L'Occident face à sa fragilité croissante : Le mythe de l'expansionnisme démesuré
L'obsession expansionniste de l'Occident, qui a longtemps cherché à imposer sa domination sur le monde, révèle aujourd'hui ses fragilités. Cette ambition sans fin a creusé un fossé grandissant entre les objectifs impérialistes de l'Occident et sa capacité réelle à les réaliser. Alors que l'ordre mondial évolue rapidement, de nouvelles puissances émergent, remettant en question l'hégémonie occidentale qui semblait inébranlable. Les mutations de l'environnement international, marquées par la montée de nations en Asie, en Afrique et en Amérique latine, détrônent progressivement l'Occident de sa position dominante.
Les États-Unis, autrefois considérés comme le pilier de l'ordre mondial, sont aujourd'hui affaiblis par leurs propres contradictions internes. Le déclin de la valeur de l'or, et par extension celui du dollar, reflète un affaiblissement économique qui pourrait bien marquer la fin de l'hégémonie américaine. Les divisions politiques profondes, les inégalités sociales croissantes, et une politique étrangère de plus en plus contestée à l'échelle mondiale, minent la stabilité et l'influence des États-Unis.
La durabilité n'est pas le privilège des plus puissants, mais des plus justes
L'Occident ne peut plus se permettre de fermer les yeux. La complicité historique des puissances occidentales dans le projet colonial israélien a non seulement permis la perpétration de crimes contre l'humanité, mais elle a également retardé l'inévitable : la reconnaissance du droit des Palestiniens à vivre libres sur leur propre terre. Alors que la résistance palestinienne se renforce, l'Occident doit choisir entre continuer à soutenir un projet voué à l'échec, ou se tenir enfin du côté de la justice et de la paix.
L'histoire jugera sévèrement ceux qui, par leur silence ou leur soutien, ont permis à cette tragédie de se poursuivre.
Il devient de plus en plus clair que la pérennité d'un État ne réside pas dans sa force brute, mais dans la justice de ses actions. Les empires qui se sont appuyés sur la violence et l'injustice ont tous fini par s'effondrer, et Israël ne fera pas exception. À mesure que l'Occident perd de son influence, la vérité émerge : seule une gouvernance juste, respectueuse des droits humains et des aspirations légitimes des peuples, peut garantir une stabilité durable.
Le changement d'ordre mondial actuel est inévitable.