Dans une déclaration qui a laissé le monde perplexe, le président américain Donald Trump a proposé une solution aussi déroutante qu'inédite pour la bande de Gaza : déplacer les Palestiniens vers d'autres territoires, en l’occurrence l'Égypte et la Jordanie, et construire des logements "à un autre endroit" pour qu'ils puissent "vivre en paix pour une fois".

Trump a comparé Gaza à un "site de démolition" après des mois de conflit avec Israël, affirmant que "quelque chose doit se passer" face à une situation qu’il juge insoutenable. Selon lui, ce déplacement pourrait être "temporaire ou à long terme", laissant entrevoir une approche qui semble ignorer les enjeux historiques et politiques du conflit israélo-palestinien.

Le président américain a indiqué avoir discuté de cette idée avec le roi Abdallah II de Jordanie et prévoyait de consulter le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. "J'aimerais que l'Égypte et la Jordanie accueillent des gens", a-t-il affirmé, en évoquant un projet visant à collaborer avec des nations arabes pour trouver une issue à la crise.

Cette proposition, jugée par beaucoup comme baroque et paradoxale, suscite de nombreuses interrogations : peut-on réellement résoudre un conflit en délocalisant des populations ? Si cette initiative est présentée comme une tentative audacieuse pour rétablir la paix, elle reflète une vision simpliste et controversée d’un problème enraciné dans des décennies de luttes.

L’idée de déplacer un million et demi de Palestiniens soulève des préoccupations majeures, tant sur le plan humain que géopolitique. Les réactions internationales devraient suivre, oscillant entre scepticisme, consternation et critiques acerbes. Ce projet, à la fois surprenant et insolite, ne manquera pas de polariser les débats sur l’avenir de Gaza et du Moyen-Orient.

La proposition du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie a été fermement rejetée par ces deux pays. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré : « La Jordanie est pour les Jordaniens, et la Palestine est pour les Palestiniens », réaffirmant ainsi l'opposition de son pays à tout déplacement forcé des Palestiniens.
Anadolu Ajansı

De son côté, l'Égypte a également exprimé son refus de participer à une telle initiative. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a souligné que l'Égypte « ne peut faire partie d'une solution impliquant le transfert de Palestiniens dans le Sinaï », réaffirmant son soutien à la résilience du peuple palestinien sur sa propre terre.
Anadolu Ajansı

Ces réactions illustrent le refus catégorique de la Jordanie et de l'Égypte de toute proposition visant à déplacer les Palestiniens de leurs territoires, soulignant l'importance de trouver des solutions respectant les droits et la souveraineté du peuple palestinien.