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Epidémie d’instabilité


Rédigé par le Lundi 19 Février 2024



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Un génocide se déroule actuellement en direct sur les écrans, en ce premier quart du 21ème siècle, sans que la communauté internationale ne parvienne à l’arrêter.

La guerre de Gaza restera gravée dans les mémoires et les annales de l’Histoire comme une tâche sur la conscience de l’humanité, une preuve certaine que celle-ci n’a toujours pas atteint l’âge de maturité.

Peut-on reprocher au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et à sa bande de sionistes révisionnistes la compromission de dirigeants politiques occidentaux dans le massacre des Palestiniens dans la Bande de Gaza ?

Cette complicité dans le génocide en cours est-elle le reflet d’une simple et vulgaire lâcheté, face à la puissance des lobbys sionistes qui font et défont les carrières politiques, ou révèle-t-elle au grand jour un racisme jusqu’alors bien caché ?

Pour beaucoup moins de victimes civiles en Ukraine, politiques et médias occidentaux n’ont, pourtant, pas tari de reproches à l’égard des dirigeants russes.

Pour tout choix effectué, il y a un prix à payer. Les Houthis du Yémen ont fait grimper la facture du transport maritime de l’Asie vers l’Europe, en s’attaquant, en mer Rouge, aux navires liés à Israël et ses alliés.

En Irak et en Syrie, ce sont les soldats américains qui sont ciblés par des milices pro-iraniennes, fermement décidées à mettre un terme à la présence militaire des Etats-Unis dans ces pays.

La vague d’instabilité n’a pas épargné, non plus, le pays de l’Oncle Sam. L’Etat du Texas est entré en quasi-insurrection, rejetant les ordres de Washington concernant l’installation de fils de fer barbelés aux frontières avec le Mexique.

L’administration Biden, qui n’a aucun succès à son actif à mettre en avant en cette année électorale, est totalement tétanisée par le retour en force sur la scène politique de l’ex-président, Donald Trump.

Le sentiment de rage impuissante dans le camp démocrate est tel que les spectres qui hantent le marécage de Washington ne cherchent même plus à faire semblant de respecter la liberté de la presse.

La vindicte médiatique à laquelle a été désigné le journaliste américain Tucker Carlson, juste pour avoir fait son travail en interviewant le président russe Vladimir Poutine, en dit long sur l’état d’esprit qui règne au sein du microcosme politico-médiatique occidental et le profond sentiment d’échec qui le torture.

La guerre d’Ukraine, perdue pour l’Otan, n’a pas affaibli la Russie, mais au contraire renforcé son régime politique et son économie. L’alliance entre Moscou et Pékin est encore plus étroite qu’elle ne l’était avant le déclenchement des hostilités en Europe orientale.

Même les structures postcoloniales installées dans les pays du Sud, avec la bénédiction de l’Occident collectif, sont fondamentalement ébranlées.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) vient de perdre trois de ses membres, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Ces derniers ont, d’ailleurs, entamé une réflexion sur la sortie du Franc Cfa, garanti par le Trésor français.
Qui sème le vent récolte la tempête.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Lundi 19 Février 2024

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