A lire ou à écouter en podcast :
Maroc vs Algérie : Le caftan au cœur d’un enjeu patrimonial et identitaire
En inscrivant le caftan à l’ICESCO, le Maroc a consolidé la reconnaissance internationale de l’origine marocaine de cette tenue. Ironiquement, l’Algérie, en tant que membre de cette organisation, a indirectement validé la marocanité du caftan. De plus, le Maroc a déposé un dossier auprès de l'UNESCO pour que cette pièce vestimentaire soit inscrite en 2025 sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial.
Malgré cette reconnaissance officielle, une polémique a vu le jour sur les réseaux sociaux.
Certains internautes algériens affirment que le caftan et la jellaba sont d'origine algérienne, ce qui a provoqué une guerre d’attribution culturelle. Toutefois, Oualid Kebir, un journaliste algérien, a tenté de clarifier la situation dans une vidéo publiée sur YouTube. Il y explique que le caftan et la jellaba, aujourd’hui populaires dans certaines régions de l’ouest de l’Algérie, sont des influences marocaines introduites après l’ouverture des frontières entre les deux pays en 1988.
Kebir précise que les femmes algériennes de l’ouest ont adopté ces vêtements marocains en complément de leurs propres tenues, notamment le hayek, avant que la frontière terrestre ne se referme en 1994. Depuis l’ouverture temporaire des frontières en 1988, le caftan et la jellaba se sont imposés dans les traditions locales, au point de devenir partie intégrante des mariages algériens, notamment avec l’introduction de la cérémonie d’Amariya (tradition où les mariés sont portés et présentés aux invités).
Kebir va plus loin en affirmant que les coutumes marocaines se sont rapidement répandues dans les régions frontalières algériennes, provoquant une appropriation culturelle. Il soutient que cette assimilation a pu générer un sentiment d’appartenance parmi les Algériens, qui se sont parfois attribué ces traditions comme étant les leurs.
Selon le journaliste, cette influence culturelle est perçue comme une menace par les autorités algériennes, ce qui expliquerait en partie le refus de rouvrir les frontières depuis 1994. La fermeture serait une manière de contenir l’expansion des traditions marocaines, que le régime craint de voir s’enraciner davantage parmi la population algérienne. Kebir conclut que si les frontières n’avaient pas été fermées, l’impact du Maroc aurait été bien plus significatif sur la culture et le quotidien des Algériens.
L’appropriation culturelle du caftan met en lumière des enjeux géopolitiques dépassant le cadre vestimentaire. La revendication d’un patrimoine symbolique comme le caftan illustre la complexité des relations maroco-algériennes. Alors que le Maroc s’efforce de valoriser son identité à l’échelle internationale, les tensions régionales reflètent une lutte d’influence culturelle que les frontières fermées ne semblent pas prêtes à apaiser.
Malgré cette reconnaissance officielle, une polémique a vu le jour sur les réseaux sociaux.
Certains internautes algériens affirment que le caftan et la jellaba sont d'origine algérienne, ce qui a provoqué une guerre d’attribution culturelle. Toutefois, Oualid Kebir, un journaliste algérien, a tenté de clarifier la situation dans une vidéo publiée sur YouTube. Il y explique que le caftan et la jellaba, aujourd’hui populaires dans certaines régions de l’ouest de l’Algérie, sont des influences marocaines introduites après l’ouverture des frontières entre les deux pays en 1988.
Kebir précise que les femmes algériennes de l’ouest ont adopté ces vêtements marocains en complément de leurs propres tenues, notamment le hayek, avant que la frontière terrestre ne se referme en 1994. Depuis l’ouverture temporaire des frontières en 1988, le caftan et la jellaba se sont imposés dans les traditions locales, au point de devenir partie intégrante des mariages algériens, notamment avec l’introduction de la cérémonie d’Amariya (tradition où les mariés sont portés et présentés aux invités).
Kebir va plus loin en affirmant que les coutumes marocaines se sont rapidement répandues dans les régions frontalières algériennes, provoquant une appropriation culturelle. Il soutient que cette assimilation a pu générer un sentiment d’appartenance parmi les Algériens, qui se sont parfois attribué ces traditions comme étant les leurs.
Selon le journaliste, cette influence culturelle est perçue comme une menace par les autorités algériennes, ce qui expliquerait en partie le refus de rouvrir les frontières depuis 1994. La fermeture serait une manière de contenir l’expansion des traditions marocaines, que le régime craint de voir s’enraciner davantage parmi la population algérienne. Kebir conclut que si les frontières n’avaient pas été fermées, l’impact du Maroc aurait été bien plus significatif sur la culture et le quotidien des Algériens.
L’appropriation culturelle du caftan met en lumière des enjeux géopolitiques dépassant le cadre vestimentaire. La revendication d’un patrimoine symbolique comme le caftan illustre la complexité des relations maroco-algériennes. Alors que le Maroc s’efforce de valoriser son identité à l’échelle internationale, les tensions régionales reflètent une lutte d’influence culturelle que les frontières fermées ne semblent pas prêtes à apaiser.