Sous Trump, l’Iran ravalé à la table des négociations : la survie plutôt que l’honneur
L’image est saisissante : l’Iran, qui jurait ne jamais renégocier "sous la menace", est aujourd’hui contraint de s’asseoir à la table de discussions à Oman… exactement sous la menace. Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier 2025, les lignes ont bougé, brutalement. La diplomatie de la pression maximale est de retour, assumée, brutale, et efficace.
Washington impose ses conditions. Téhéran se plie, ou du moins feint de discuter. Car il ne s’agit plus de rechercher un accord équilibré comme sous Obama ou de sauver les apparences comme sous Biden : Trump veut un "deal", certes, mais à ses conditions, c’est-à-dire humiliantes. Et pourtant, les Iraniens négocient. Pourquoi ?
Le régime est exsangue. L’économie est au bord de l’effondrement. L’inflation flirte avec les records historiques. Les sanctions, réactivées et renforcées depuis février 2025, ont asphyxié les dernières poches de résistance industrielle et bancaire. Les revenus du pétrole, déjà limités, sont saisis ou bloqués dans des circuits de paiement surveillés. Résultat : l’État iranien ne peut plus payer ses agents, financer ses proxies ou apaiser une rue iranienne de plus en plus explosive.
À l’international, c’est aussi la déroute. Au Liban, le Hezbollah fait face à une crise de légitimité. Au Yémen, les Houthis perdent du terrain. En Irak, la rue chiite conteste désormais l’influence iranienne. Et en Syrie, la Russie – désormais absorbée par son isolement post-ukrainien – n’est plus un partenaire stable. Le "croissant chiite" se désagrège.
Face à cette débâcle, la stratégie de Trump est claire : étrangler jusqu’à ce que le régime plie. Pas de gestes diplomatiques, pas d’assouplissement, mais des menaces explicites d’opération militaire "préventive" si l’Iran franchit la ligne rouge nucléaire. Des frappes ciblées sont même évoquées par des fuites organisées dans la presse, pour accroître la pression psychologique.
Alors, oui, Téhéran parle aujourd’hui d’un "accord honorable". Mais ce mot est un cache-misère. Il ne s’agit plus d’honneur, mais de survie. Les négociateurs iraniens veulent sauver ce qui peut l’être : un assouplissement des sanctions, quelques marges de manœuvre intérieures, un gel discret du programme nucléaire… sans que le régime ne soit publiquement humilié.
Mais Trump n’est pas homme à faire dans la nuance. Il veut une victoire, une image, un trophée à montrer à ses électeurs. Et si l’Iran ne cède pas, il lui reste toujours la tentation d’un coup militaire spectaculaire, à l’orée de la campagne pour sa réélection en 2028.
Washington impose ses conditions. Téhéran se plie, ou du moins feint de discuter. Car il ne s’agit plus de rechercher un accord équilibré comme sous Obama ou de sauver les apparences comme sous Biden : Trump veut un "deal", certes, mais à ses conditions, c’est-à-dire humiliantes. Et pourtant, les Iraniens négocient. Pourquoi ?
Le régime est exsangue. L’économie est au bord de l’effondrement. L’inflation flirte avec les records historiques. Les sanctions, réactivées et renforcées depuis février 2025, ont asphyxié les dernières poches de résistance industrielle et bancaire. Les revenus du pétrole, déjà limités, sont saisis ou bloqués dans des circuits de paiement surveillés. Résultat : l’État iranien ne peut plus payer ses agents, financer ses proxies ou apaiser une rue iranienne de plus en plus explosive.
À l’international, c’est aussi la déroute. Au Liban, le Hezbollah fait face à une crise de légitimité. Au Yémen, les Houthis perdent du terrain. En Irak, la rue chiite conteste désormais l’influence iranienne. Et en Syrie, la Russie – désormais absorbée par son isolement post-ukrainien – n’est plus un partenaire stable. Le "croissant chiite" se désagrège.
Face à cette débâcle, la stratégie de Trump est claire : étrangler jusqu’à ce que le régime plie. Pas de gestes diplomatiques, pas d’assouplissement, mais des menaces explicites d’opération militaire "préventive" si l’Iran franchit la ligne rouge nucléaire. Des frappes ciblées sont même évoquées par des fuites organisées dans la presse, pour accroître la pression psychologique.
Alors, oui, Téhéran parle aujourd’hui d’un "accord honorable". Mais ce mot est un cache-misère. Il ne s’agit plus d’honneur, mais de survie. Les négociateurs iraniens veulent sauver ce qui peut l’être : un assouplissement des sanctions, quelques marges de manœuvre intérieures, un gel discret du programme nucléaire… sans que le régime ne soit publiquement humilié.
Mais Trump n’est pas homme à faire dans la nuance. Il veut une victoire, une image, un trophée à montrer à ses électeurs. Et si l’Iran ne cède pas, il lui reste toujours la tentation d’un coup militaire spectaculaire, à l’orée de la campagne pour sa réélection en 2028.
Quand le bluff révolutionnaire vire à la supplication
Pendant des années, le régime iranien a brandi le drapeau de la "résistance" face à l’Occident, accumulant les postures martiales, les menaces nucléaires, les slogans anti-américains. Aujourd’hui, ce même régime négocie, pressé, discrètement, presque honteusement. L’arrivée de Trump a mis fin à l’illusion stratégique. L’Iran découvre, à ses dépens, qu’on ne défie pas longtemps un adversaire mieux armé, mieux organisé, et prêt à tout pour imposer son tempo. Le plus ironique ? Ce sont les faucons iraniens eux-mêmes, hier si prompts à l’escalade, qui supplient aujourd’hui pour un "accord honorable" — comprendre : une porte de sortie. La rhétorique révolutionnaire, elle, est restée à Téhéran. À Oman, c’est la realpolitik nue.