La riposte doit être technique, stratégique… et immédiate. Car dans le monde numérique, l’inaction est déjà une défaite.
Le Maroc traverse une série noire sur le front numérique. Quelques jours à peine après la cyberattaque ayant paralysé les services en ligne de la CNSS, deux autres ministères de premier plan ont été frappés à leur tour : le ministère de l’Agriculture et celui des Relations avec le Parlement. Tous deux ont vu leurs portails officiels mis hors service suite à une attaque électronique d’envergure, révélant une vulnérabilité inquiétante au sein de l’appareil étatique.
Selon des données techniques recueillies, il s’agit d’une attaque coordonnée, ayant entraîné l’effondrement des plateformes numériques des deux ministères au moins . Les sites sont totalement inaccessibles, aussi bien depuis l’intérieur du royaume qu’à l’échelle internationale. Des tests effectués via l’outil Check-Host confirment une interruption des connexions HTTP et Ping depuis des villes clés comme Paris, New York, Amsterdam, Hong Kong ou Singapour, suggérant une attaque ciblée plutôt qu’un simple dysfonctionnement.
Et l’onde de choc ne s’arrête pas là. Selon des informations qui restent à confirmer, certaines institutions auraient, de manière préventive, suspendu leurs propres services en ligne afin de contenir toute tentative de propagation ou de compromission. Une réaction qui témoigne de la crainte d’un scénario plus large et d’une possible fragilité généralisée de l’écosystème numérique public.
Dans les cercles spécialisés, l’inquiétude est palpable. Des experts en cybersécurité appellent à une mobilisation urgente, réclamant la mise en œuvre rapide de stratégies de défense avancées : déploiement de pare-feux applicatifs (WAF), adoption de l’architecture Zero Trust, élaboration de plans de réponse aux incidents au sein de chaque ministère.
Ce nouvel épisode souligne l’urgence d’une réforme structurelle de la cybersécurité au Maroc. À l’ère des services numériques dématérialisés, l’État ne peut plus se permettre de gérer la sécurité comme une fonction secondaire. Le cyberespace est devenu un théâtre d’opérations à part entière, et chaque faille peut désormais être exploitée comme une arme.
Suite aux attaques informatiques dont elle a été la cible, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a décidé de limiter temporairement l’accès à certaines fonctionnalités de ses portails en ligne afin de renforcer la sécurité des données de ses usagers.
En parallèle, la CNSS diffuse des recommandations claires pour éviter les pièges courants du piratage, rappelant notamment de ne jamais divulguer ses identifiants par téléphone, SMS ou e-mail frauduleux.