Jacques Rouxel annonçait que, « en essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche ».
Un esprit éclairé cher à CSS lui a confié que la taille de ses articles était longue et le « niveau de français corsé », alors un effort sera réalisé pour la taille. Pour le niveau de français, ce sera plus dur. Bien qu’il faille effectivement contribuer à « une sorte d’éveil […] d’un segment de la population qui manque de patience ». « La fainéantise des lecteurs et la précipitation sont les deux maux de notre jeunesse ». Cet effort sera donc appliqué pour « tirer vers le haut notre jeunesse […] [et l’éloigner] de la procrastination ».
CSS, pour s’enrichir, ne supporte plus la télévision qui, comme les réseaux sociaux, informe selon le sens du vent. Le divertissement avant tout. Ce peut être une bonne raison pour voir où en arrive la bêtise humaine. Un divertissement dont la véracité des principes est douteuse. Un programme de télévision reprenait les paroles des différents politiciens, femmes comme hommes.
Le terme qui revenait était le féminisme. Tous se proclament féministes, écoféministes ou autres idées avancées, pour séduire. Ni Jean-Luc Mélenchon, ni Marine Le Pen, ni Xavier Bertrand, ni Éric Zemmour ne sont des extrémistes. Ils ont beaucoup d’idées. Mais ils doivent séduire par des notions qui serviraient idéalement l'intérêt général. D’où cette agressivité. Elon Musk, fondateur de Tesla ou encore PayPal, partage ce besoin d’éveil : « Vraiment, la seule chose qui a du sens est de lutter pour une plus grande compréhension collective ».
Lorsque des idées sont avancées par l'un d'entre eux, il faut comprendre que ce sont avant tout les électeurs qui sont les cibles de leurs dires. Si l'un parle de prénoms à proscrire, l'autre des allocations, de la scolarité, ou encore de politique étrangère, cela illustre simplement des idées. Simplement, mais elles ne sont pas forcément bien articulées dans la parole. Ces personnes publiques ont toutes des idées qui sont cohérentes. D'autres idées le sont moins.
Polarisons : si Marine Le Pen adhère et veut convaincre du bien-fondé du nationalisme, c'est parce que quelques cas isolés se font remarquer, médiatiquement, via des paroles ou des gestes qui seraient répréhensibles. Il est de son droit de s'en servir, puisque cela alimente son discours. Mais il est dans le devoir des citoyens de comprendre que ces événements et ces personnes ne représentent pas la majorité ! Parfois, souvent, loin de là.
Éric Zemmour aimerait interdire le prénom Mohamed. Le verbe « aimer » est conjugué au conditionnel. Il n'a pas été élu président, donc même s'il « veut », cela n'a aucunes conséquences, si ce n'est prévenir les concurrents mais aussi et surtout les électeurs. Il voudrait donc se mettre à dos des millions de personnes, et pas seulement en France ! Donc, le ferait-il pour autant ?
Que ce soit ce dernier ou Jean-Luc Mélenchon, ils sont natifs du Maghreb, et malgré tout ce qu'ils pourraient dire, ils ont des liens plus forts encore que les autres candidats potentiels. Et le Maghreb est lié ad vitam æternam à la France. L'Histoire ne peut être modifiée sur ce plan, au vu des guerres et migrations passées. « Aux armes, citoyens ! » L’arme ultime est un ensemble de personnes qui ont cogité avant de croire tout ce que l’on peut dire. Ceci est une des valeurs universelles.
Il ne faut pas baisser les bras. Les Français doivent changer de perspectives. Les autres aussi. Il est intéressant, en l’espèce, de prendre exemple sur les récentes élections Marocaines. Les candidats ne cherchent qu’à arriver premiers. Et ce sont les citoyens qui en payent les erreurs. La France va mal, et ce ne sont pas les discours des candidats qui rassurent.
Au contraire, à réagir de manière puérile, pour un court terme, afin d’obtenir le mandat, ces personnes oublient que ces idées ont un impact qui pourrait être terriblement destructif pour cette démocratie à l’histoire tellement riche, si lesdites idées sont mises en application.
Jean Jaurès a persévéré, pour l’éducation nationale Française surtout, mais c’est un précepte sublime qu’il aura laissé :
« Je ne plierai pas. Je ne m’en irai pas en silence. Je ne me soumettrai pas. Je ne me retournerai pas. Je ne me conformerai pas. Je ne me coucherai pas. Je ne me tairai pas.Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant ».
Pourquoi n’essayerions-nous pas tous ? Le risque majeur serait de ne pas avoir de regrets parce que l’essai aura été réalisé, et l’autre risque serait irrémédiablement de « dormir moins bête ce soir ».
Par Constant San Sophism