Imaginons un instant que le Maroc décide de suspendre TikTok sur son territoire, invoquant des raisons de sécurité nationale. Quelle aurait été la réaction internationale ? Il est presque certain que cette décision aurait déclenché un tollé mondial, avec des critiques virulentes sur la liberté d’expression, le droit d’accès à la technologie, et une avalanche de rapports pointant du doigt une prétendue dérive autoritaire.
Pourtant, lorsque cette même suspension est mise en œuvre aux États-Unis, elle est majoritairement perçue comme une mesure légitime pour défendre la souveraineté numérique et protéger les citoyens contre des risques d’espionnage présumés. Ce contraste flagrant illustre une vérité bien ancrée : le monde applique souvent deux poids, deux mesures selon les pays en question.
Le Maroc, malgré ses avancées technologiques et son développement rapide dans les infrastructures numériques, est régulièrement scruté avec méfiance. Une décision similaire de sa part aurait immédiatement été analysée à travers le prisme des droits humains et de la liberté numérique. Les ONG, les médias internationaux, et certains gouvernements auraient dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales, tandis que les experts auraient débattu du poids de la Chine dans les choix stratégiques du pays.
Cette situation révèle une réalité plus profonde : la souveraineté numérique des pays du Sud est souvent perçue comme conditionnelle. Là où des puissances comme les États-Unis peuvent aisément justifier des mesures radicales en invoquant la sécurité nationale, d’autres nations, comme le Maroc, doivent continuellement prouver leur légitimité sur la scène internationale. Cette inégalité ne fait que renforcer une hiérarchie tacite où certains pays sont autorisés à imposer leurs choix sans contestation majeure, tandis que d’autres sont pointés du doigt à la moindre décision controversée.
Face à ces disparités, le Maroc a tout intérêt à revendiquer pleinement son droit à une souveraineté numérique et à poser les bases d’une politique technologique autonome. La mondialisation ne devrait pas être synonyme de dépendance totale, mais plutôt d’un équilibre entre ouverture et protection des intérêts stratégiques.
L’affaire TikTok aux États-Unis met en lumière l’urgente nécessité d’un débat équitable sur la gouvernance numérique mondiale. Elle rappelle aussi que, dans ce domaine comme dans d’autres, le regard porté sur un pays est bien souvent teinté de préjugés et de jugements inégalitaires.
Pourtant, lorsque cette même suspension est mise en œuvre aux États-Unis, elle est majoritairement perçue comme une mesure légitime pour défendre la souveraineté numérique et protéger les citoyens contre des risques d’espionnage présumés. Ce contraste flagrant illustre une vérité bien ancrée : le monde applique souvent deux poids, deux mesures selon les pays en question.
Le Maroc, malgré ses avancées technologiques et son développement rapide dans les infrastructures numériques, est régulièrement scruté avec méfiance. Une décision similaire de sa part aurait immédiatement été analysée à travers le prisme des droits humains et de la liberté numérique. Les ONG, les médias internationaux, et certains gouvernements auraient dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales, tandis que les experts auraient débattu du poids de la Chine dans les choix stratégiques du pays.
Cette situation révèle une réalité plus profonde : la souveraineté numérique des pays du Sud est souvent perçue comme conditionnelle. Là où des puissances comme les États-Unis peuvent aisément justifier des mesures radicales en invoquant la sécurité nationale, d’autres nations, comme le Maroc, doivent continuellement prouver leur légitimité sur la scène internationale. Cette inégalité ne fait que renforcer une hiérarchie tacite où certains pays sont autorisés à imposer leurs choix sans contestation majeure, tandis que d’autres sont pointés du doigt à la moindre décision controversée.
Face à ces disparités, le Maroc a tout intérêt à revendiquer pleinement son droit à une souveraineté numérique et à poser les bases d’une politique technologique autonome. La mondialisation ne devrait pas être synonyme de dépendance totale, mais plutôt d’un équilibre entre ouverture et protection des intérêts stratégiques.
L’affaire TikTok aux États-Unis met en lumière l’urgente nécessité d’un débat équitable sur la gouvernance numérique mondiale. Elle rappelle aussi que, dans ce domaine comme dans d’autres, le regard porté sur un pays est bien souvent teinté de préjugés et de jugements inégalitaires.