Ce choc secoue non seulement Daihatsu mais également sa société mère, Toyota, ainsi que d'autres constructeurs pour lesquels Daihatsu produit des véhicules, tels que Mazda et Subaru.

Le scandale, qui a éclaté suite à un rapport indépendant révélant des irrégularités profondes et persistantes dans les processus de certification de Daihatsu, soulève des questions sur la culture d'entreprise et les pratiques de qualité au sein du groupe. Le rapport a identifié des anomalies dans 174 cas, s'étendant sur plusieurs décennies. L'impact de cette révélation est tel que Daihatsu a été contraint de suspendre toute expédition de véhicules, tant au Japon qu'à l'étranger, et de cesser la production dans ses quatre usines japonaises.

Cette situation a des répercussions considérables sur l'écosystème économique de Daihatsu. Plus de 8 100 entreprises fournisseurs, pour qui Daihatsu constitue une source de revenus significative, sont directement affectées par cette interruption de production. Les négociations en cours pour indemniser ces fournisseurs témoignent de l'ampleur du problème.

Daihatsu, dont l'histoire remonte à plus d'un siècle, a longtemps été un acteur majeur dans l'industrie automobile, notamment dans la fabrication des "kei cars". La société, sous le contrôle de Toyota depuis les années 1960, est un pilier de l'industrie automobile au Japon et en Asie du Sud-Est. La crise actuelle pose donc non seulement un défi majeur pour Daihatsu mais également pour Toyota et les autres constructeurs impliqués, tout en ébranlant la confiance des consommateurs dans l'industrie automobile japonaise.