Quand le printemps fait tomber les cheveux
Le changement de saison ne concerne pas que les plantes : nos cheveux aussi y réagissent.
Le printemps, tout comme l’automne, est une période souvent marquée par une chute capillaire plus importante. Cette perte reste généralement temporaire et naturelle.
Elle correspond à la reprise du cycle pilaire après une phase de repos hivernale, appelée phase télogène, où les follicules cessent momentanément de produire de nouveaux cheveux.
Durant cette phase de transition, il est normal de perdre entre 50 et 150 cheveux par jour.
Cette chute peut être accentuée par les modifications hormonales liées à l’exposition à la lumière : le retour du soleil perturbe la production de mélatonine, ce qui peut provoquer une synchronisation de la chute.
Perte normale ou symptôme inquiétant ?
Même si cette chute est fréquente au printemps, elle ne doit pas être accompagnée d’autres signes comme des plaques dégarnies, des démangeaisons intenses, une texture de cheveux altérée ou une chute localisée.
Si ces symptômes apparaissent ou si la perte persiste au-delà de deux mois, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.
Certains facteurs peuvent aggraver la situation : stress chronique, carence en fer, déséquilibre hormonal… Une simple analyse sanguine peut souvent suffire à identifier la cause.
L’alimentation : première alliée de vos cheveux
Un cuir chevelu sain commence dans l’assiette. Miser sur une alimentation variée, riche en vitamines et en minéraux, favorise une chevelure dense et résistante.
Les graines (lin, chia, courge), les oléagineux, les légumineuses et les céréales complètes apportent fer, zinc, biotine, acides gras essentiels et protéines végétales, indispensables à la vitalité des cheveux.
Les légumes verts et les fruits rouges, riches en antioxydants, protègent les cellules du cuir chevelu. Les œufs, quant à eux, concentrent plusieurs nutriments essentiels à la pousse.
En parallèle, mieux vaut limiter les aliments transformés ou riches en sucres, qui fragilisent la fibre capillaire.
Plantes et infusions : des alliées naturelles
Certaines plantes médicinales peuvent soutenir le cuir chevelu de l’intérieur comme de l’extérieur.
L’ortie piquante, riche en minéraux, est idéale en tisane ou en rinçage post-shampoing. Elle stimule et reminéralise sans alourdir.
Le romarin, connu pour ses propriétés circulatoires et antiseptiques, peut aussi être utilisé en infusion ou en macérât huileux. Autre astuce : vaporiser du thé blanc sur le cuir chevelu pour limiter la chute tout en rafraîchissant.
Huiles essentielles et massages : renforcer la racine
Les massages réguliers avec des huiles végétales (ricin, nigelle, coco…) activent la circulation et nourrissent les bulbes capillaires.
Pour booster l’effet, on peut y ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles : romarin à cinéole, cèdre de l’Atlas ou pamplemousse. Une application hebdomadaire, sous forme de masque d’une heure avant le shampoing, suffit à redonner du tonus.
En cure de trois semaines, ces mélanges apportent un véritable coup de fouet aux racines et préviennent la chute.
Une routine douce pour un cuir chevelu apaisé
Pendant cette période sensible, il est important d’éviter les gestes agressifs. Privilégiez les shampoings doux sans sulfates, espacez les lavages et laissez sécher vos cheveux à l’air libre autant que possible. Évitez également les coiffures qui tirent sur les racines.
Utilisez une brosse à poils naturels ou un peigne à dents larges pour démêler en douceur.
Optez aussi pour une taie d’oreiller en satin ou en soie pour protéger les cheveux la nuit et limiter la casse. N’oubliez pas de la changer régulièrement pour éviter la prolifération de bactéries.
Mode de vie et environnement : des impacts insoupçonnés
Enfin, un mode de vie équilibré reste crucial pour la santé des cheveux. Bien dormir, s’exposer à la lumière naturelle, bouger, respirer… autant d’actions qui favorisent la production hormonale, réduisent le stress et soutiennent le cycle pilaire.
Pensez également à purifier votre intérieur : aérez les pièces, évitez les produits cosmétiques bourrés de perturbateurs endocriniens, notamment ceux utilisés dans la salle de bain.
Une hygiène de vie saine, c’est aussi un cuir chevelu plus fort et mieux armé face aux changements saisonniers.