Quand l’Arcom ferme le clapet de C8 et NRJ12
L’audiovisuel français connaît un séisme médiatique : C8 et NRJ12 disparaîtront officiellement de la TNT le 28 février. Cette décision du Conseil d’État, confirmant le non-renouvellement de leurs fréquences par l’Arcom, suscite un mélange de stupeur et d’indignation. Entre motifs réglementaires et soupçons de règlement de comptes politiques, l’affaire dépasse le simple cadre médiatique pour interroger sur l’état de la liberté d’expression en France.
L’issue était redoutée, elle est désormais actée. Le Conseil d’État a rejeté les derniers recours des deux chaînes contre l’Arcom, confirmant ainsi leur exclusion du paysage audiovisuel français. Une sentence brutale, d’autant plus que C8, propriété du groupe Canal+ du milliardaire Vincent Bolloré, et NRJ12, rattachée au groupe NRJ, sont remplacées par deux nouvelles chaînes, dont T18, portée par le géant médiatique CMI France de Daniel Kretinsky, et une autre liée au groupe Ouest-France.
Le motif avancé ? Des manquements répétés aux règles de l’audiovisuel. C8, notamment, a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes pour les dérapages de Cyril Hanouna, son animateur phare. L’Arcom pointe aussi une programmation jugée peu diversifiée, un non-respect des obligations de protection des mineurs, et une absence d’équilibre financier. Quant à NRJ12, elle aurait sous-investi dans la création de nouveaux contenus tout en projetant une croissance publicitaire irréaliste malgré la chute de son audience.
La décision ne passe pas inaperçue et fait l’objet d’une bataille idéologique. Laurent Wauquiez (LR) dénonce une fermeture choquante, tandis qu’Éric Ciotti (UDR) parle d’une décision purement politique. De son côté, Cyril Hanouna, qui ne manque jamais une punchline, ironise sur son avenir : "On risque de me voir encore plus qu’avant", évoquant des négociations avec M6 et des rumeurs de reconversion politique.
Pour Canal+, c’est un coup dur. En réponse, le groupe a annoncé en décembre qu’il retirerait quatre de ses chaînes payantes de la TNT en juin, invoquant un environnement fiscal et réglementaire hostile. Un bras de fer médiatique et économique qui risque d’avoir des répercussions bien au-delà du simple cas de C8 et NRJ12.
Si la sentence semble définitive, une porte reste entrouverte : le Conseil d’État demande à l’Arcom d’étudier l’hypothèse d’un nouvel appel à candidatures pour quatre fréquences vacantes à partir de juin. Cela pourrait permettre à C8 et NRJ12 de tenter un retour… à condition d’avoir une copie irréprochable.
Dans un paysage médiatique français où le débat sur la liberté d’expression et la concentration des médias est plus vif que jamais, l’exclusion de ces deux chaînes pose une question plus large : la sanction est-elle un juste retour des choses, ou assistons-nous à une censure à peine voilée ?
L’issue était redoutée, elle est désormais actée. Le Conseil d’État a rejeté les derniers recours des deux chaînes contre l’Arcom, confirmant ainsi leur exclusion du paysage audiovisuel français. Une sentence brutale, d’autant plus que C8, propriété du groupe Canal+ du milliardaire Vincent Bolloré, et NRJ12, rattachée au groupe NRJ, sont remplacées par deux nouvelles chaînes, dont T18, portée par le géant médiatique CMI France de Daniel Kretinsky, et une autre liée au groupe Ouest-France.
Le motif avancé ? Des manquements répétés aux règles de l’audiovisuel. C8, notamment, a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes pour les dérapages de Cyril Hanouna, son animateur phare. L’Arcom pointe aussi une programmation jugée peu diversifiée, un non-respect des obligations de protection des mineurs, et une absence d’équilibre financier. Quant à NRJ12, elle aurait sous-investi dans la création de nouveaux contenus tout en projetant une croissance publicitaire irréaliste malgré la chute de son audience.
La décision ne passe pas inaperçue et fait l’objet d’une bataille idéologique. Laurent Wauquiez (LR) dénonce une fermeture choquante, tandis qu’Éric Ciotti (UDR) parle d’une décision purement politique. De son côté, Cyril Hanouna, qui ne manque jamais une punchline, ironise sur son avenir : "On risque de me voir encore plus qu’avant", évoquant des négociations avec M6 et des rumeurs de reconversion politique.
Pour Canal+, c’est un coup dur. En réponse, le groupe a annoncé en décembre qu’il retirerait quatre de ses chaînes payantes de la TNT en juin, invoquant un environnement fiscal et réglementaire hostile. Un bras de fer médiatique et économique qui risque d’avoir des répercussions bien au-delà du simple cas de C8 et NRJ12.
Si la sentence semble définitive, une porte reste entrouverte : le Conseil d’État demande à l’Arcom d’étudier l’hypothèse d’un nouvel appel à candidatures pour quatre fréquences vacantes à partir de juin. Cela pourrait permettre à C8 et NRJ12 de tenter un retour… à condition d’avoir une copie irréprochable.
Dans un paysage médiatique français où le débat sur la liberté d’expression et la concentration des médias est plus vif que jamais, l’exclusion de ces deux chaînes pose une question plus large : la sanction est-elle un juste retour des choses, ou assistons-nous à une censure à peine voilée ?