Le silence algérien ou l’art diplomatique de mâcher sans avaler
Il fut un temps pas si lointain où chaque déclaration étrangère en faveur de la marocanité du Sahara faisait surgir de l'autre côté de la frontière une avalanche de communiqués indignés, des indignations sonores dignes des meilleures tragédies kabyles. Mais cette fois-ci, surprise : rien ou presque. Quand Donald Trump — encore lui — réaffirme sa position pro-Maroc, silence radio à Alger. À croire que la capitale algérienne a avalé sa langue... ou son fennec.
On les a connus plus véhéments, nos voisins. Quand Paris s’était aventurée à dire que le Sahara est marocain, les diplomates algériens avaient sorti l’artillerie lourde : rappel d’ambassadeurs, fermeture de l’espace aérien, et même insultes en stéréo. Mais cette semaine, face à l’ogre américain coiffé de la mèche orange, plus rien. Le communiqué du Département d’État est clair, net, tranchant : « le seul cadre de négociation reste l’autonomie proposée par le Maroc ». Et Alger ? Pas un mot de travers. Même pas un tweet fâché.
C’est que les temps ont changé. On n’insulte pas Trump comme on rabroue un ministre français. Il pourrait répliquer avec un tweet destructeur à 2 h du matin ou, pire encore, geler les visas diplomatiques. Or, quand les généraux algériens ne peuvent plus aller faire leurs courses à Paris ou consulter à Houston, c’est tout un système qui suffoque.
Mais là où l’ironie atteint des sommets, c’est quand Alger, pour amadouer les États-Unis, leur propose... tout ! Du gaz, des terres rares, et même l’éternel refrain du « avec vous, tout est possible ». Le tout accompagné d’un anglais un peu désuet mais plein d’enthousiasme : « the sky is the limit ». Sauf que Washington a une mémoire d’éléphant. Depuis les années 70, les rapports de la CIA évoquent les manigances algériennes au Sahara. Alors, le coup de la neutralité bienveillante ? Il ne passe plus.
En réalité, Alger est piégée dans sa propre stratégie. A force de vouloir jouer les trouble-fête, elle a perdu la confiance de ses voisins sahéliens, celle de l'Europe, et désormais celle des États-Unis. À force de jouer au pompier pyromane, on finit seul, au milieu des cendres.
Le Sahara, baromètre de crédibilité diplomatique
Depuis 2020, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara est devenue un test grandeur nature pour les chancelleries du monde. L’adhésion à cette position est devenue un marqueur géopolitique. Ceux qui hésitent à s’y rallier s’exposent à l’incompréhension des partenaires occidentaux. Dans ce contexte, la diplomatie algérienne, en martelant son discours d’observateur désintéressé tout en multipliant les actions hostiles, perd en crédibilité. Et le mutisme face à Trump, paradoxalement, en dit long : l'Algérie connaît ses limites, surtout quand le rapport de force est à sens unique.
On les a connus plus véhéments, nos voisins. Quand Paris s’était aventurée à dire que le Sahara est marocain, les diplomates algériens avaient sorti l’artillerie lourde : rappel d’ambassadeurs, fermeture de l’espace aérien, et même insultes en stéréo. Mais cette semaine, face à l’ogre américain coiffé de la mèche orange, plus rien. Le communiqué du Département d’État est clair, net, tranchant : « le seul cadre de négociation reste l’autonomie proposée par le Maroc ». Et Alger ? Pas un mot de travers. Même pas un tweet fâché.
C’est que les temps ont changé. On n’insulte pas Trump comme on rabroue un ministre français. Il pourrait répliquer avec un tweet destructeur à 2 h du matin ou, pire encore, geler les visas diplomatiques. Or, quand les généraux algériens ne peuvent plus aller faire leurs courses à Paris ou consulter à Houston, c’est tout un système qui suffoque.
Mais là où l’ironie atteint des sommets, c’est quand Alger, pour amadouer les États-Unis, leur propose... tout ! Du gaz, des terres rares, et même l’éternel refrain du « avec vous, tout est possible ». Le tout accompagné d’un anglais un peu désuet mais plein d’enthousiasme : « the sky is the limit ». Sauf que Washington a une mémoire d’éléphant. Depuis les années 70, les rapports de la CIA évoquent les manigances algériennes au Sahara. Alors, le coup de la neutralité bienveillante ? Il ne passe plus.
En réalité, Alger est piégée dans sa propre stratégie. A force de vouloir jouer les trouble-fête, elle a perdu la confiance de ses voisins sahéliens, celle de l'Europe, et désormais celle des États-Unis. À force de jouer au pompier pyromane, on finit seul, au milieu des cendres.
Le Sahara, baromètre de crédibilité diplomatique
Depuis 2020, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara est devenue un test grandeur nature pour les chancelleries du monde. L’adhésion à cette position est devenue un marqueur géopolitique. Ceux qui hésitent à s’y rallier s’exposent à l’incompréhension des partenaires occidentaux. Dans ce contexte, la diplomatie algérienne, en martelant son discours d’observateur désintéressé tout en multipliant les actions hostiles, perd en crédibilité. Et le mutisme face à Trump, paradoxalement, en dit long : l'Algérie connaît ses limites, surtout quand le rapport de force est à sens unique.