“Effacez-moi ça tout de suite !” Voilà ce que crient intérieurement des milliers de Marocains dont les données personnelles, bien trop bavardes, traînent sur Internet comme des casseroles dans un feuilleton mal ficelé. Nom, salaire, numéro CNSS ? En libre-service numérique, bien entendu. Et pendant ce temps, notre “droit à l’oubli” fait la sieste quelque part entre deux articles de loi en chantier.
En Europe, on a sorti l’artillerie législative lourde avec le RGPD, qui permet de dire à Google : “Déréférence-moi, je ne veux plus exister sur la première page de ton moteur”. Chez nous ? Silence radio ou plutôt… bug juridique. La CNDP existe, mais sans réelle trousse à outils. Même pas une gomme numérique pour faire disparaître un vieux post embarrassant ou un fichier CNSS piraté.
On vit dans un monde où l’oubli est une option premium réservée aux plateformes de streaming. Pas à nous, simples usagers, archivés à vie pour un tweet maladroit ou une affiliation CNSS involontairement rendue publique. Le numérique devient alors une prison à ciel ouvert : on y entre sans prévenir, mais on ne peut plus en sortir. Et ce n’est pas la loi 09-08 — aussi motivée soit-elle — qui changera la donne sans réforme musclée.
Car oui, derrière les piratages de données, ce sont des vies chamboulées, des réputations fracassées, des carrières bloquées. Un accident de voiture numérique peut laisser plus de séquelles qu’une vraie collision. Et tout cela sans assurance, ni recours clair.
Alors, rêvons un peu. Un Maroc où le droit à l’oubli numérique serait une réalité. Où un citoyen pourrait dire : “Je veux tourner la page”, et où la machine dirait “Entendu”. Ce serait une vraie révolution — pas technique, mais humaine.
En Europe, on a sorti l’artillerie législative lourde avec le RGPD, qui permet de dire à Google : “Déréférence-moi, je ne veux plus exister sur la première page de ton moteur”. Chez nous ? Silence radio ou plutôt… bug juridique. La CNDP existe, mais sans réelle trousse à outils. Même pas une gomme numérique pour faire disparaître un vieux post embarrassant ou un fichier CNSS piraté.
On vit dans un monde où l’oubli est une option premium réservée aux plateformes de streaming. Pas à nous, simples usagers, archivés à vie pour un tweet maladroit ou une affiliation CNSS involontairement rendue publique. Le numérique devient alors une prison à ciel ouvert : on y entre sans prévenir, mais on ne peut plus en sortir. Et ce n’est pas la loi 09-08 — aussi motivée soit-elle — qui changera la donne sans réforme musclée.
Car oui, derrière les piratages de données, ce sont des vies chamboulées, des réputations fracassées, des carrières bloquées. Un accident de voiture numérique peut laisser plus de séquelles qu’une vraie collision. Et tout cela sans assurance, ni recours clair.
Alors, rêvons un peu. Un Maroc où le droit à l’oubli numérique serait une réalité. Où un citoyen pourrait dire : “Je veux tourner la page”, et où la machine dirait “Entendu”. Ce serait une vraie révolution — pas technique, mais humaine.
Le droit à l’oubli pour les mineurs, un combat en devenir
Si le droit à l’oubli numérique semble lointain pour les adultes au Maroc, il devient encore plus urgent lorsqu’il s'agit des enfants. Entre les photos de classe postées par des parents fiers, les vidéos TikTok de préados et les commentaires maladroits sur les réseaux, les mineurs laissent une empreinte numérique précoce, souvent irréversible. En Europe, le RGPD accorde une attention spécifique à la suppression de ces contenus. Au Maroc, aucune mesure spécifique ne les protège encore. Un chantier moral et juridique à ouvrir… avant que l’enfance ne devienne un dossier permanent dans le cloud.