L’assassinat à Téhéran, au petit matin du 31 juillet, du leader politique du Hamas, Ismaël Hanyeh, qui a aussi été le premier ministre de l'Autorité palestinienne, de février 2006 à juin 2007, par le Mossad israélien constitue une opération particulièrement bien menée.
Parvenir à cibler d’un missile Ismaël Haniyeh en pleine capitale iranienne, deux jours seulement après la cérémonie d’investiture de son nouveau président, Massoud Pezechkian, démontre que les services spéciaux israéliens n’ont rien perdu de leur efficacité.
Le Mossad avait déjà réussi à assassiner plusieurs scientifiques du programme nucléaire iranien, sachant que le succès de telles opérations nécessite des agents locaux bien introduits dans les rouages de l’appareil d’Etat iranien.
Qu’Israël arrive à agir à sa guise sur le territoire iranien est une gifle pour les services de sécurité de ce pays, qui dirige en sous-main le fameux « Axe de la résistance », constitué du Hezbollah, de mouvements palestiniens et des Houthis du Yémen.
Parvenir à cibler d’un missile Ismaël Haniyeh en pleine capitale iranienne, deux jours seulement après la cérémonie d’investiture de son nouveau président, Massoud Pezechkian, démontre que les services spéciaux israéliens n’ont rien perdu de leur efficacité.
Le Mossad avait déjà réussi à assassiner plusieurs scientifiques du programme nucléaire iranien, sachant que le succès de telles opérations nécessite des agents locaux bien introduits dans les rouages de l’appareil d’Etat iranien.
Qu’Israël arrive à agir à sa guise sur le territoire iranien est une gifle pour les services de sécurité de ce pays, qui dirige en sous-main le fameux « Axe de la résistance », constitué du Hezbollah, de mouvements palestiniens et des Houthis du Yémen.
Brève occasion d’élargissement du conflit
Six heures auparavant, c’est l’un des chefs militaires du Hezbollah qui a été exécuté par les Israéliens dans le Sud de Beyrouth, Fouad Shukr, d’une frappe aérienne qui a visé un immeuble de quatre étages, entraînant le décès de trois civils, ainsi que 174 blessés.
Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou, dans sa volonté d’embraser l’ensemble du Moyen-Orient dans une guerre totale, qui obligerait les Etats-Unis à se lancer dans un conflit militaire ouvert contre l’Iran, ne manque pas de commettre autant de bêtises stratégiques que nécessaire pour parvenir à la déflagration régionale.
Netanyahou profite du quasi-vide actuel à la Maison blanche, Biden, qui a renoncé à se représenter aux élections présidentielles pour un second mandat, en raison de son état de santé, étant déjà déconnecté du déroulement des évènements.
Aussi pro-israélien que soit Donald Trump, il n’est pas certain que, dans l’éventualité de son retour à la Maison blanche, il partage la même vision de la situation au Moyen Orient que les actuels dirigeants israéliens.
Netanyahou ne dispose, donc, que d’une brève fenêtre temporelle pour déclencher la guerre régionale à laquelle il tient tant.
Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou, dans sa volonté d’embraser l’ensemble du Moyen-Orient dans une guerre totale, qui obligerait les Etats-Unis à se lancer dans un conflit militaire ouvert contre l’Iran, ne manque pas de commettre autant de bêtises stratégiques que nécessaire pour parvenir à la déflagration régionale.
Netanyahou profite du quasi-vide actuel à la Maison blanche, Biden, qui a renoncé à se représenter aux élections présidentielles pour un second mandat, en raison de son état de santé, étant déjà déconnecté du déroulement des évènements.
Aussi pro-israélien que soit Donald Trump, il n’est pas certain que, dans l’éventualité de son retour à la Maison blanche, il partage la même vision de la situation au Moyen Orient que les actuels dirigeants israéliens.
Netanyahou ne dispose, donc, que d’une brève fenêtre temporelle pour déclencher la guerre régionale à laquelle il tient tant.
L’affrontement direct à contrecœur
Les dirigeants iraniens, qui se plaisent à manipuler leurs proxys dans la région pour harceler militairement Israël, ne veulent nullement d’un affrontement direct avec les Etats-Unis, qu’ils savent destructeurs pour leur pays.
Sauf que l’élimination d’un invité de marque sur le territoire iranien, à savoir Ismaël Haniyeh, relève de l’outrage dans la culture moyen-orientale, ce que les dirigeants iraniens ne peuvent tolérer mêmes s’ils sont peu disposés à participer à l’escalade voulue par Netanyahou.
Poussé aux extrêmes par ses ministres d’extrême droit, Ben Gvir et Smotrich, Netanyahou n’est peut-être pas conscients que le front interne est peu disposé à subir une guerre de plus grande ampleur que celle en cours.
La déchirure au sein de la société israélienne est actuellement telle que la probabilité d’une guerre civile opposant l’armée israélienne, menée par le ministre de la défense, Yoav Gallant, et la police, dirigée par le fou furieux ministre de la sécurité, Itamar Ben Gvir, ne relève pas du tout du fantasme.
Sauf que l’élimination d’un invité de marque sur le territoire iranien, à savoir Ismaël Haniyeh, relève de l’outrage dans la culture moyen-orientale, ce que les dirigeants iraniens ne peuvent tolérer mêmes s’ils sont peu disposés à participer à l’escalade voulue par Netanyahou.
Poussé aux extrêmes par ses ministres d’extrême droit, Ben Gvir et Smotrich, Netanyahou n’est peut-être pas conscients que le front interne est peu disposé à subir une guerre de plus grande ampleur que celle en cours.
La déchirure au sein de la société israélienne est actuellement telle que la probabilité d’une guerre civile opposant l’armée israélienne, menée par le ministre de la défense, Yoav Gallant, et la police, dirigée par le fou furieux ministre de la sécurité, Itamar Ben Gvir, ne relève pas du tout du fantasme.
Ça passe ou ça casse !
Soit, donc, l’Iran rabat son caquet et évite d’aller trop loin dans sa réaction à l’assassinat du leader politique du Hamas sur son territoire, soit la déflagration régionale sera telle que les jours d’Israël seront probablement comptés.
Un quitte ou double à très haut risque qui fait de Netanyahou le plus dangereux dirigeant politique qu’Israël ait jamais eu.
Un quitte ou double à très haut risque qui fait de Netanyahou le plus dangereux dirigeant politique qu’Israël ait jamais eu.