Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Le sang des peuples scelle leurs deniers.
Le vent du désert porte les cris étouffés,
Sous le joug du profit, les âmes sont coiffées.
La Syrie s'effondre, mais son sol demeure,
Le gaz circule, tissant un nouveau labeur.
L’Europe s’éveille, libérée d’un joug ancien,
Mais l’ombre d’un autre enlace son chemin.
La Russie triomphe, conquérant des terres,
Pendant que l’Ukraine saigne dans ses vers.
Israël exulte, ancrant son autorité,
Les résistances s’éteignent, brisées, effacées.
La Turquie prospère, aux portes des frontières,
Les Kurdes oubliés, au gré des vents contraires.
Les Amériques rient, dominant les cartes,
La soie de la Chine s’effiloche et s’écarte.
Les accords renaissent, scellant de faux espoirs,
Des promesses creuses aux lendemains sans gloire.
Ainsi tout change, mais rien ne se détourne,
Les mêmes tyrans, les mêmes couronnes.
Les vestiges s’effacent, les temples s’écroulent,
Sous les griffes d’intérêts qui toujours nous roulent.
L’histoire se vend au marché des puissants,
Les vies humaines n’ont que le poids du néant.
Et nous, témoins, prisonniers des mirages,
Voyons l’éternel dans ce cruel naufrage.
Ô monde en ruines, miroir d’une imposture,
Rien ne changera dans ta sombre parure.
Ce poème dépeint un monde gouverné par des intérêts puissants où tout semble changer, mais rien ne change véritablement.
Israël assoit sa domination sur le Golan, écrasant les résistances, et la Turquie profite des richesses syriennes tout en réglant ses problèmes internes. Les États-Unis, toujours en quête de suprématie, sabotent les projets chinois et imposent leurs accords diplomatiques.
Le poème s’achève sur une amère constatation : malgré les apparentes transformations, les inégalités persistent, les peuples souffrent, et l’Histoire s’efface sous le poids des calculs pragmatiques et immuables des puissants.