la stratégie énergétique du Maroc à la croisée des chemins !
Le constat est sans appel : malgré quelques avancées, notamment l’ouverture du secteur à des acteurs privés et un renforcement partiel de la régulation, les objectifs de transition énergétique demeurent largement inaccessibles. La Cour des comptes appelle à une réforme structurelle urgente pour corriger les lacunes identifiées et faire face aux enjeux croissants de sécurité énergétique et de durabilité.
La gouvernance du secteur énergétique est marquée par une fragmentation qui nuit à une planification efficace. La Cour des comptes souligne que les efforts se sont principalement concentrés sur le secteur de l’électricité, laissant de côté d’autres dimensions essentielles comme la sécurité d’approvisionnement et l’efficacité énergétique. « Une vision holistique de la planification énergétique est indispensable », affirme la Cour, insistant sur le besoin d'une approche intégrée qui englobe tous les aspects du secteur.
L’irrégularité des réunions des instances de gouvernance, comme le conseil d’administration de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), est également préoccupante. Entre 2010 et 2023, seules cinq réunions ont eu lieu, bien en deçà des 28 prévues par la loi. Ce manque de coordination entrave le bon fonctionnement du secteur et limite les synergies entre les acteurs publics et privés.
Depuis l’adoption de la loi n°13.09 sur les énergies renouvelables en 2009, le secteur électrique a connu une ouverture vers le privé. En 2016, la régulation a été renforcée avec la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité par la loi n°48.15. Cependant, d’autres secteurs, tels que le gaz et les produits pétroliers, manquent encore d’instances de régulation, ce qui freine leur compétitivité et leur développement.
Malgré ces avancées, les retards persistent. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique a progressé de 32 % en 2009 à 40 % fin 2023, mais cela reste en deçà de l’objectif de 42 % fixé pour 2020. Ce retard s’explique par des projets qui prennent du temps à se concrétiser et par les limitations du réseau de transport d’électricité.
La Cour des comptes met également en lumière des options stratégiques qui restent à l'état embryonnaire, comme l’électronucléaire et la biomasse. En ce qui concerne l’efficacité énergétique, aucune des stratégies nationales élaborées en 2014 et 2019 n’a été approuvée, ce qui empêche leur mise en œuvre concrète.
Dans le secteur des hydrocarbures, la situation est tout aussi préoccupante. Les réserves de produits pétroliers ne répondent pas aux normes de sécurité, atteignant seulement 32 jours pour le gaz, 37 jours pour l’essence et 31 jours pour le gaz butane en 2023. La diversification des sources d'énergie a également stagné, avec seulement un nouveau point d'entrée créé depuis 2009, au port de Tanger Med.
Enfin, le secteur du gaz naturel souffre d’un manque de stratégie claire. Bien que plusieurs initiatives aient été lancées depuis 2011, aucune n’a abouti à des résultats tangibles. Ce flou stratégique pose des questions sur la capacité du Maroc à sécuriser son approvisionnement énergétique à long terme.
La gouvernance du secteur énergétique est marquée par une fragmentation qui nuit à une planification efficace. La Cour des comptes souligne que les efforts se sont principalement concentrés sur le secteur de l’électricité, laissant de côté d’autres dimensions essentielles comme la sécurité d’approvisionnement et l’efficacité énergétique. « Une vision holistique de la planification énergétique est indispensable », affirme la Cour, insistant sur le besoin d'une approche intégrée qui englobe tous les aspects du secteur.
L’irrégularité des réunions des instances de gouvernance, comme le conseil d’administration de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), est également préoccupante. Entre 2010 et 2023, seules cinq réunions ont eu lieu, bien en deçà des 28 prévues par la loi. Ce manque de coordination entrave le bon fonctionnement du secteur et limite les synergies entre les acteurs publics et privés.
Depuis l’adoption de la loi n°13.09 sur les énergies renouvelables en 2009, le secteur électrique a connu une ouverture vers le privé. En 2016, la régulation a été renforcée avec la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité par la loi n°48.15. Cependant, d’autres secteurs, tels que le gaz et les produits pétroliers, manquent encore d’instances de régulation, ce qui freine leur compétitivité et leur développement.
Malgré ces avancées, les retards persistent. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique a progressé de 32 % en 2009 à 40 % fin 2023, mais cela reste en deçà de l’objectif de 42 % fixé pour 2020. Ce retard s’explique par des projets qui prennent du temps à se concrétiser et par les limitations du réseau de transport d’électricité.
La Cour des comptes met également en lumière des options stratégiques qui restent à l'état embryonnaire, comme l’électronucléaire et la biomasse. En ce qui concerne l’efficacité énergétique, aucune des stratégies nationales élaborées en 2014 et 2019 n’a été approuvée, ce qui empêche leur mise en œuvre concrète.
Dans le secteur des hydrocarbures, la situation est tout aussi préoccupante. Les réserves de produits pétroliers ne répondent pas aux normes de sécurité, atteignant seulement 32 jours pour le gaz, 37 jours pour l’essence et 31 jours pour le gaz butane en 2023. La diversification des sources d'énergie a également stagné, avec seulement un nouveau point d'entrée créé depuis 2009, au port de Tanger Med.
Enfin, le secteur du gaz naturel souffre d’un manque de stratégie claire. Bien que plusieurs initiatives aient été lancées depuis 2011, aucune n’a abouti à des résultats tangibles. Ce flou stratégique pose des questions sur la capacité du Maroc à sécuriser son approvisionnement énergétique à long terme.