Des dépenses massives pour des résultats limités / Une défiance croissante des familles / Une gouvernance défaillante et un pilotage incertain
En 2023, l'État marocain a alloué 90,6 milliards de dirhams au secteur de l’éducation, soit près de 6 % du PIB et 12 % du budget de l'État. Cette enveloppe dépasse celles consacrées à d'autres secteurs clés comme l'équipement ou l'agriculture. Pourtant, les résultats restent en deçà des attentes : le niveau des élèves marocains est parmi les plus faibles de la région, avec un taux élevé d’échec scolaire et de chômage des diplômés. Le système éducatif peine à garantir une adéquation entre les compétences acquises et les besoins du marché du travail.
Malgré la mise en place de plusieurs stratégies – la Charte nationale d’éducation (2000), le Programme d’urgence (2009-2011) et la Vision stratégique (2015-2030) – les avancées restent limitées. Les disparités entre zones rurales et urbaines persistent, et seuls 50 % des élèves achèvent le cycle collégial. L’un des principaux obstacles réside dans l’inefficacité de la gouvernance et la difficulté à assurer une stabilité des réformes.
Le manque de confiance des familles envers le système éducatif est un autre facteur alarmant. Les classes moyennes et aisées privilégient les établissements privés, tandis que l'école publique peine à garantir un enseignement de qualité et une insertion sociale réussie. Cette ségrégation accentue les inégalités et alimente un cercle vicieux où l’éducation publique est perçue comme un choix par défaut.
Le système éducatif marocain fait face à des attentes contradictoires : d’un côté, il doit garantir l’insertion des jeunes sur le marché du travail et, de l’autre, offrir une formation en phase avec les besoins culturels et identitaires du pays. L’apprentissage des langues, en particulier, constitue un défi majeur, les élèves marocains ayant des lacunes aussi bien en arabe classique qu’en langues étrangères, réduisant leur employabilité.
L’un des principaux freins à l’amélioration du système éducatif marocain réside dans la gouvernance. La centralisation excessive limite la flexibilité des académies régionales et entrave l'efficacité de l’administration éducative. La répartition des ressources humaines et financières est inégale, générant d’importants écarts entre les provinces. Le modèle pédagogique est en décalage avec les standards internationaux en matière de curricula, d’outils didactiques et de méthodes d’apprentissage.
Les réformes successives ont souvent été freinées par un manque de concertation avec les acteurs du système éducatif et une faible implication des parties prenantes. La récente feuille de route 2022-2026 tente de corriger ces lacunes en insistant sur la qualité des apprentissages, la formation des enseignants et la modernisation des infrastructures.
Cependant, sans une refonte profonde de la gouvernance et un engagement collectif des acteurs éducatifs, le risque de stagnation reste élevé.
Malgré la mise en place de plusieurs stratégies – la Charte nationale d’éducation (2000), le Programme d’urgence (2009-2011) et la Vision stratégique (2015-2030) – les avancées restent limitées. Les disparités entre zones rurales et urbaines persistent, et seuls 50 % des élèves achèvent le cycle collégial. L’un des principaux obstacles réside dans l’inefficacité de la gouvernance et la difficulté à assurer une stabilité des réformes.
Le manque de confiance des familles envers le système éducatif est un autre facteur alarmant. Les classes moyennes et aisées privilégient les établissements privés, tandis que l'école publique peine à garantir un enseignement de qualité et une insertion sociale réussie. Cette ségrégation accentue les inégalités et alimente un cercle vicieux où l’éducation publique est perçue comme un choix par défaut.
Le système éducatif marocain fait face à des attentes contradictoires : d’un côté, il doit garantir l’insertion des jeunes sur le marché du travail et, de l’autre, offrir une formation en phase avec les besoins culturels et identitaires du pays. L’apprentissage des langues, en particulier, constitue un défi majeur, les élèves marocains ayant des lacunes aussi bien en arabe classique qu’en langues étrangères, réduisant leur employabilité.
L’un des principaux freins à l’amélioration du système éducatif marocain réside dans la gouvernance. La centralisation excessive limite la flexibilité des académies régionales et entrave l'efficacité de l’administration éducative. La répartition des ressources humaines et financières est inégale, générant d’importants écarts entre les provinces. Le modèle pédagogique est en décalage avec les standards internationaux en matière de curricula, d’outils didactiques et de méthodes d’apprentissage.
Les réformes successives ont souvent été freinées par un manque de concertation avec les acteurs du système éducatif et une faible implication des parties prenantes. La récente feuille de route 2022-2026 tente de corriger ces lacunes en insistant sur la qualité des apprentissages, la formation des enseignants et la modernisation des infrastructures.
Cependant, sans une refonte profonde de la gouvernance et un engagement collectif des acteurs éducatifs, le risque de stagnation reste élevé.