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Une Question Interne ou Internationale ?
L'approbation récente par le Congrès espagnol d'une proposition sur le Sahara Marocain et les enclaves de Ceuta et Melilla soulève des interrogations essentielles. (Lire : Quand le Parti populaire espagnol radote)
Pourquoi le Parlement espagnol se prononce-t-il sur une question qui, en principe, n'est pas une affaire interne ? En théorie, le Parlement, représentant du peuple, devrait répondre aux préoccupations de ce dernier. Alors, que révèle ce vote sur la position des politiques espagnols ?
Imaginons un instant que le Parlement marocain discute et vote sur la question de la Catalogne, demandant au gouvernement d'adopter une position vis-à-vis de Pedro Sánchez et Carles Puigdemont. Cela semble improbable, n'est-ce pas ? Pourtant, pour les politiciens espagnols, la question du Sahara est bien une affaire interne. Ce sentiment ressort clairement des points votés séparément : Ceuta, Melilla, l'ouverture douanière dans ces enclaves, ainsi que les revendications concernant l'espace aérien et maritime.
Le retour à la prétendue neutralité espagnole dans le dossier du Sahara est un appel du pied à Alger, probablement motivé par la dépendance énergétique de l'Espagne vis-à-vis du gaz algérien. Cette proposition, bien que portée par l'opposition, met en lumière les jeux politiques internes en Espagne. Dans ces "démocraties", ceux au pouvoir tentent de maintenir des relations amicales, tandis que l'opposition maintient la pression, voire la menace, pour obtenir davantage.
Heureusement, la dépendance a changé de camp. Ce n'est plus le Maroc qui a besoin de l'Espagne ou même de l'Europe, mais plutôt l'inverse. L'Espagne et l'Europe ont des intérêts stratégiques à défendre au Maroc ou par le biais du Maroc. La diversification des relations du Maroc et ses efforts en direction de l'Afrique sub-saharienne renforcent sa position. Dans ce contexte, la pression exercée par l'opposition espagnole pourrait se révéler contre-productive.
L'Europe, évoquée sournoisement dans ce vote, a également des intérêts vitaux à protéger. La relation avec le Maroc ne se limite pas à des questions de voisinage, mais s'étend à des partenariats économiques et sécuritaires cruciaux. La stabilité et la coopération avec le Maroc sont essentielles pour l'Europe, que ce soit pour la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme ou les échanges économiques.
Pour les politiciens espagnols, le Sahara Marocain reste une carte politique à jouer, tant au niveau national qu'international. En faisant voter cette proposition, l'opposition espagnole cherche à marquer des points sur la scène politique intérieure et à envoyer des signaux à Alger. Mais cette stratégie pourrait se heurter à la réalité des nouvelles dynamiques géopolitiques et économiques.
La récente proposition votée par le Congrès espagnol sur le Sahara occidental mais bien Marocain et les enclaves de Ceuta et Melilla est révélatrice des tensions et des enjeux qui sous-tendent les relations hispano-marocaines. Elle met en lumière la perception de la question du Sahara comme une affaire interne en Espagne, tout en exposant les pressions politiques et économiques à l'œuvre.
Cependant, dans un monde en mutation rapide, où les dépendances se rééquilibrent, le Maroc semble mieux armé pour naviguer dans ce paysage complexe. L'évolution de ses relations internationales et son ancrage africain lui offrent des leviers stratégiques face à l'Occident. Ainsi, ce vote, bien qu'alarmant, pourrait n'être qu'une manœuvre politique de plus, sans impact réel sur les relations entre le Maroc et l'Espagne.
Pourquoi le Parlement espagnol se prononce-t-il sur une question qui, en principe, n'est pas une affaire interne ? En théorie, le Parlement, représentant du peuple, devrait répondre aux préoccupations de ce dernier. Alors, que révèle ce vote sur la position des politiques espagnols ?
Imaginons un instant que le Parlement marocain discute et vote sur la question de la Catalogne, demandant au gouvernement d'adopter une position vis-à-vis de Pedro Sánchez et Carles Puigdemont. Cela semble improbable, n'est-ce pas ? Pourtant, pour les politiciens espagnols, la question du Sahara est bien une affaire interne. Ce sentiment ressort clairement des points votés séparément : Ceuta, Melilla, l'ouverture douanière dans ces enclaves, ainsi que les revendications concernant l'espace aérien et maritime.
Le retour à la prétendue neutralité espagnole dans le dossier du Sahara est un appel du pied à Alger, probablement motivé par la dépendance énergétique de l'Espagne vis-à-vis du gaz algérien. Cette proposition, bien que portée par l'opposition, met en lumière les jeux politiques internes en Espagne. Dans ces "démocraties", ceux au pouvoir tentent de maintenir des relations amicales, tandis que l'opposition maintient la pression, voire la menace, pour obtenir davantage.
Heureusement, la dépendance a changé de camp. Ce n'est plus le Maroc qui a besoin de l'Espagne ou même de l'Europe, mais plutôt l'inverse. L'Espagne et l'Europe ont des intérêts stratégiques à défendre au Maroc ou par le biais du Maroc. La diversification des relations du Maroc et ses efforts en direction de l'Afrique sub-saharienne renforcent sa position. Dans ce contexte, la pression exercée par l'opposition espagnole pourrait se révéler contre-productive.
L'Europe, évoquée sournoisement dans ce vote, a également des intérêts vitaux à protéger. La relation avec le Maroc ne se limite pas à des questions de voisinage, mais s'étend à des partenariats économiques et sécuritaires cruciaux. La stabilité et la coopération avec le Maroc sont essentielles pour l'Europe, que ce soit pour la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme ou les échanges économiques.
Pour les politiciens espagnols, le Sahara Marocain reste une carte politique à jouer, tant au niveau national qu'international. En faisant voter cette proposition, l'opposition espagnole cherche à marquer des points sur la scène politique intérieure et à envoyer des signaux à Alger. Mais cette stratégie pourrait se heurter à la réalité des nouvelles dynamiques géopolitiques et économiques.
La récente proposition votée par le Congrès espagnol sur le Sahara occidental mais bien Marocain et les enclaves de Ceuta et Melilla est révélatrice des tensions et des enjeux qui sous-tendent les relations hispano-marocaines. Elle met en lumière la perception de la question du Sahara comme une affaire interne en Espagne, tout en exposant les pressions politiques et économiques à l'œuvre.
Cependant, dans un monde en mutation rapide, où les dépendances se rééquilibrent, le Maroc semble mieux armé pour naviguer dans ce paysage complexe. L'évolution de ses relations internationales et son ancrage africain lui offrent des leviers stratégiques face à l'Occident. Ainsi, ce vote, bien qu'alarmant, pourrait n'être qu'une manœuvre politique de plus, sans impact réel sur les relations entre le Maroc et l'Espagne.