Un tournant dans la lutte pour l’indépendance
Les 29, 30 et 31 janvier 1944 marquent une étape cruciale dans l’histoire du Maroc. Ces journées de révolte, éclatant quelques semaines après la publication du Manifeste de l’Indépendance, témoignent de la détermination du peuple marocain à mettre fin au protectorat français. À travers des manifestations massives et une répression brutale, ces événements ont accéléré la lutte pour la souveraineté nationale et renforcé le mouvement nationaliste sous l’égide du Sultan Mohammed V.
Un contexte de tensions croissantes
Le 11 janvier 1944, un groupe de nationalistes marocains publie le Manifeste de l’Indépendance. Ce document, soutenu par le parti de l’Istiqlal et plusieurs intellectuels, réclame la fin du protectorat français et la création d’un État souverain sous l’autorité du Sultan Mohammed V. Face à cette revendication audacieuse, les autorités coloniales réagissent avec fermeté : arrestations massives, pressions sur le Sultan et intensification de la répression.
Le climat devient de plus en plus tendu. Les Marocains, frustrés par des décennies de domination étrangère et galvanisés par l’appel à l’indépendance, multiplient les protestations. Cette atmosphère explosive conduit aux soulèvements des 29, 30 et 31 janvier 1944, qui embrasent plusieurs villes du royaume.
Trois jours de révolte et de répression sanglante
Tout commence à Fès, où une manifestation pacifique est brutalement dispersée par les forces coloniales. La répression est féroce : la police et l’armée ouvrent le feu sur les manifestants, déclenchant un enchaînement de violences. Des émeutes éclatent également à Rabat et Salé, où la jeunesse marocaine exprime son refus catégorique du protectorat.
Le 30 janvier, la révolte s’étend à d’autres villes comme Meknès. Face à la détermination des manifestants, les autorités coloniales intensifient les arrestations. De nombreux leaders nationalistes sont appréhendés, accusés d’attiser la colère populaire.
Le 31 janvier marque l’apogée de la répression. Soutenues par l’administration coloniale, les forces françaises imposent un couvre-feu et procèdent à des interventions militaires dans les quartiers insurgés. Plusieurs dizaines de Marocains trouvent la mort, tandis que de nombreux autres sont blessés ou emprisonnés. Cette répression brutale ne fait qu’accroître le ressentiment et la détermination du peuple marocain à obtenir son indépendance.
Malgré la violence de la répression, ces soulèvements marquent un point de non-retour dans la lutte nationale. Ils renforcent la position du Sultan Mohammed V face aux autorités françaises et contribuent à sensibiliser l’opinion internationale à la cause marocaine. La France, confrontée à une contestation grandissante, est contrainte de revoir sa politique coloniale au Maroc.
Aujourd’hui, ces événements demeurent un symbole fort du combat pour la liberté. Chaque année, ils sont commémorés par des cérémonies et des initiatives visant à préserver la mémoire nationale.
81e anniversaire : un devoir de mémoire
Le mercredi 29 janvier 2025, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a célébré le 81e anniversaire de ces soulèvements. Une cérémonie solennelle s’est tenue à Rabat, en présence d’anciens résistants, de leurs familles et de personnalités officielles.
Mustapha El Ktiri, Haut-commissaire, a souligné l’importance de cet hommage aux martyrs de la lutte pour l’indépendance. Il a rappelé le rôle décisif de ces événements dans l’histoire nationale, ainsi que l’engagement du Sultan Mohammed V et du prince héritier de l’époque, feu le roi Hassan II, aux côtés des manifestants.
À travers diverses activités éducatives et culturelles, cette commémoration vise à transmettre aux jeunes générations les valeurs de résistance et de liberté qui ont façonné l’histoire du Maroc. Car se souvenir des soulèvements de janvier 1944, c’est préserver l’héritage de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’indépendance du pays.
Un contexte de tensions croissantes
Le 11 janvier 1944, un groupe de nationalistes marocains publie le Manifeste de l’Indépendance. Ce document, soutenu par le parti de l’Istiqlal et plusieurs intellectuels, réclame la fin du protectorat français et la création d’un État souverain sous l’autorité du Sultan Mohammed V. Face à cette revendication audacieuse, les autorités coloniales réagissent avec fermeté : arrestations massives, pressions sur le Sultan et intensification de la répression.
Le climat devient de plus en plus tendu. Les Marocains, frustrés par des décennies de domination étrangère et galvanisés par l’appel à l’indépendance, multiplient les protestations. Cette atmosphère explosive conduit aux soulèvements des 29, 30 et 31 janvier 1944, qui embrasent plusieurs villes du royaume.
Trois jours de révolte et de répression sanglante
Tout commence à Fès, où une manifestation pacifique est brutalement dispersée par les forces coloniales. La répression est féroce : la police et l’armée ouvrent le feu sur les manifestants, déclenchant un enchaînement de violences. Des émeutes éclatent également à Rabat et Salé, où la jeunesse marocaine exprime son refus catégorique du protectorat.
Le 30 janvier, la révolte s’étend à d’autres villes comme Meknès. Face à la détermination des manifestants, les autorités coloniales intensifient les arrestations. De nombreux leaders nationalistes sont appréhendés, accusés d’attiser la colère populaire.
Le 31 janvier marque l’apogée de la répression. Soutenues par l’administration coloniale, les forces françaises imposent un couvre-feu et procèdent à des interventions militaires dans les quartiers insurgés. Plusieurs dizaines de Marocains trouvent la mort, tandis que de nombreux autres sont blessés ou emprisonnés. Cette répression brutale ne fait qu’accroître le ressentiment et la détermination du peuple marocain à obtenir son indépendance.
Malgré la violence de la répression, ces soulèvements marquent un point de non-retour dans la lutte nationale. Ils renforcent la position du Sultan Mohammed V face aux autorités françaises et contribuent à sensibiliser l’opinion internationale à la cause marocaine. La France, confrontée à une contestation grandissante, est contrainte de revoir sa politique coloniale au Maroc.
Aujourd’hui, ces événements demeurent un symbole fort du combat pour la liberté. Chaque année, ils sont commémorés par des cérémonies et des initiatives visant à préserver la mémoire nationale.
81e anniversaire : un devoir de mémoire
Le mercredi 29 janvier 2025, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a célébré le 81e anniversaire de ces soulèvements. Une cérémonie solennelle s’est tenue à Rabat, en présence d’anciens résistants, de leurs familles et de personnalités officielles.
Mustapha El Ktiri, Haut-commissaire, a souligné l’importance de cet hommage aux martyrs de la lutte pour l’indépendance. Il a rappelé le rôle décisif de ces événements dans l’histoire nationale, ainsi que l’engagement du Sultan Mohammed V et du prince héritier de l’époque, feu le roi Hassan II, aux côtés des manifestants.
À travers diverses activités éducatives et culturelles, cette commémoration vise à transmettre aux jeunes générations les valeurs de résistance et de liberté qui ont façonné l’histoire du Maroc. Car se souvenir des soulèvements de janvier 1944, c’est préserver l’héritage de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’indépendance du pays.