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Par Abdelghani El Arrasse
Lors de cet entretien, les deux responsables ont souligné l’importance de la coopération bilatérale en matière de paix, de sécurité et de stabilité régionale, sous le leadership du Roi Mohammed VI et de président Donald Trump. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les synergies autour des priorités partagées dans la région, notamment la valorisation des Accords d’Abraham et l’approfondissement des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, dans le cadre de l’accord de libre-échange en vigueur depuis 2006.
Le moment fort de cette rencontre a été la déclaration sans équivoque du Secrétaire d’État Marco Rubio, réitérant la position constante des États-Unis sur la question du Sahara. Il a affirmé que les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara , et considèrent le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme le seul cadre sérieux, crédible et réaliste pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.
Le Secrétaire d’État a également rappelé l’appel du président Trump en faveur d’un engagement immédiat des parties dans un processus de négociation, en prenant comme base exclusive le plan d’autonomie marocain. Il a insisté sur l’engagement des États-Unis à faciliter activement l’avancement vers cette solution, soulignant que la seule issue viable réside dans une autonomie réelle sous souveraineté marocaine.
Cette rencontre intervient dans un contexte international marqué par une dynamique favorable au Royaume du Maroc. La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et présidente du Conseil en avril 2025, a exprimé un soutien grandissant au plan d’autonomie marocain. De même, le Royaume-Uni a confirmé l’existence de discussions en cours avec le Maroc en vue d’une reconnaissance officielle de la souveraineté du Royaume sur le Sahara.
Dans cette optique, une question majeure se pose : les États-Unis vont-ils intensifier leur rôle pour convaincre d’autres puissances mondiales de rejoindre cette dynamique de reconnaissance ? Compte tenu de leur poids diplomatique, Washington est bien placé pour agir en catalyseur d’un consensus international en faveur de la solution marocaine, notamment au sein du Conseil de sécurité.
La réunion prévue du Conseil de sécurité ce mois d’avril pourrait marquer une étape cruciale dans la consolidation de cette position, en traduisant ce soutien politique croissant en dynamique diplomatique structurée. Le Maroc, de son côté, poursuit ses efforts pour renforcer le développement de ses provinces du Sud, tout en ancrant sa souveraineté sur le terrain par l’ouverture continue de consulats à Laâyoune et Dakhla et par une diplomatie proactive.
Rédigé par Abdelghani El Arrasse