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Il s’agit bien entendu de l’inauguration des locaux provisoires du consulat américain de Dakhla, dimanche 10 janvier, en présence du secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, immédiatement après son passage par Alger où il avait réaffirmé la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, devant un parterre d’officiels algériens abasourdis. L’inauguration du Consulat américain de Dakhla fige, dans le marbre ou plutôt dans le cuivre de la plaque de cette représentation diplomatique, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Elle balaie d’un revers les élucubrations et spéculations de ceux qui s’étaient empressés de ranger cette reconnaissance dans le chapitre des «délires messianiques» d’un Président sortant au crépuscule de son mandat.
Ce qui vient de se passer à Dakhla, au même titre que la généralisation de la carte du Maroc non tronquée du Sahara dans toutes les administrations américaines, confirme l’irréversibilité de la décision américaine. Car, au-delà de l’aspect purement diplomatique et symbolique, ce consulat, qui s’inscrit dans le cadre de l’accord tripartite signé le 22 décembre en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, revêt une dimension économique aussi certaine que significative. En plus de l’enveloppe budgétaire de trois milliards de dollars, débloquée par la Banque Américaine de Développement (DFC) pour le «soutien financier et technique de projets d’investissements privés» au Maroc et en Afrique subsaharienne, s’ajoute en effet le milliard de dollars mobilisé pour le développement de l’entrepreneuriat féminin dans la région par l’intermédiaire de l’initiative «2X Women Africa», également financée par la DFC… La preuve en milliards de dollars que la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara est bien partie pour durer.
Rédigé par Majd EL ATOUABI le Dimanche 10 Janvier 2021 sur https://lopinion.ma