Une succession symbolique
Des funérailles symboliques pour le défunt leader du Hamas Ismaïl Haniyeh à Beyrouth, au Liban, le 2 août 2024. (FADEL ITANI / NURPHOTO
Pour le moment, la seule réaction de Tel-Aviv après la désignation de Yahia Sinouar est venu du ministre des affaires étrangères qui a estimé qu'il fallait éliminer très rapidement le nouveau chef du Hamas.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué en Iran par une frappe attribuée à Israël mercredi dernier. Trois noms étaient évoqués pour lui succéder à la tête du mouvement islamiste
Le Proche-Orient retient son souffle en attendant une possible riposte de l’Iran et du Hamas, après les frappes attribuées à Israël ayant tué Ismaïl Haniyeh à Téhéran.
La question de l’après commençait à surgir : qui sera le nouveau chef du bureau politique du Hamas ? Qui pour succéder à Ismaïl Haniyeh à la tête du Hamas ?
Ce n’est pas la première fois que des assassinats ciblés visent les chefs du mouvement islamiste qui les a souvent remplacés assez rapidement.
D’après des analystes, le mouvement a des ressources, repose sur des institutions et l’absence de personnes clés comme Ismaïl Haniyeh ne signifie pas sa fin.
Ce que l'on ne sait de la mort du chef du Hamas dans une frappe attribuée à Israël , c'est que la Maison Blanche , contrairement aux déclarations grossièrement mensongères de Blinken était forcément au courant et ne peut pas avoir appris la nouvelle de l'assassinat du leader du Hamas en même temps que tout le monde !
Le prochain chef politique du Hamas devait probablement être une personnalité installée en dehors de la Cisjordanie occupée ou de la bande de Gaza, notamment parce que le poste nécessite de se déplacer souvent.
Ismaïl Haniyeh avait quitté Gaza en 2019, peu de temps après avoir été élu à la tête du bureau politique du Hamas, déménageant à Doha. Trois noms commençaient à émerger , Maison pas Celui de Sinouar.
Dans les prochains mois, un vote devait venir confirmer le mandat provisoire d’un de ces trois prétendants, ou renouveler la direction.
Khaled Mechaal, l'ex-chef de la branche politique du Hamas Khaled Mechaal avait été l’un des premiers noms cités après la mort d’Ismaïl Haniyeh pour le remplacer. Actuellement à Doha, il vit en exil depuis 1967 (Jordanie, Syrie, et dans d'autres pays).
Ancien leader de la branche politique du Hamas, prédécesseur de Haniyeh, il avait été propulsé à la tête du mouvement après l'élimination par Israël du fondateur du mouvement islamiste, Ahmed Yassine, puis de son successeur dans les territoires palestiniens, Abdelaziz Al-Rantissi.
Khaled Mechaal a lui-même survécu à une tentative d'assassinat en 1997 à Amman par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien.
Il fait quasiment l’unanimité au sein du Hamas, du moins plus que tous les autres. Bien moins proche de l’Iran, après avoir critiqué le régime de son allié syrien, il pourrait changer la politique du Hamas, à l'extérieur comme à l’intérieur.
Khalil al-Haya, un proche du chef du Hamas à Gaza
Chef adjoint du bureau politique régional du Hamas à Gaza, Khalil al-Haya est réputé pour être proche de Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, accusé par Israël d'être l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre.
En 2006, Khalil al-Haya dirigeait le bloc parlementaire du Hamas, tout juste sorti victorieux de législatives qui ont dégénéré en affrontements armés avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Fervent partisan de la lutte armée,
il a perdu plusieurs membres de sa famille lors d'opérations militaires israéliennes, notamment en 2007, sur sa maison du nord de la bande de Gaza. Et il a lui aussi déjà survécu à une tentative d’assassinat.
Moussa Abou Marzouk, l'un des fondateurs du mouvementMembre important du bureau politique, Moussa Abou Marzouk passe la plupart de son temps entre Gaza, l’Egypte et le Qatar. Il est considéré comme similaire à Haniyeh dans son approche pragmatique des négociations. Il s'est par exemple exprimé en faveur d'un "cessez-le-feu de longue durée" avec Israël, et il est favorable à une acceptation des frontières palestiniennes dessinées après la guerre israélo-arabe de 1967, ce qui reste controversé au sein du mouvement.
Dans les années 1990, il vivait aux Etats-Unis où il a été arrêté, accusé de lever des fonds pour la branche armée du Hamas. Il a ensuite vécu en exil. Son nom a souvent circulé pour la succession de l'un ou l'autre chef du Hamas, sans succès jusqu'ici.
Avec Franceinfo
Ce n’est pas la première fois que des assassinats ciblés visent les chefs du mouvement islamiste qui les a souvent remplacés assez rapidement.
D’après des analystes, le mouvement a des ressources, repose sur des institutions et l’absence de personnes clés comme Ismaïl Haniyeh ne signifie pas sa fin.
Ce que l'on ne sait de la mort du chef du Hamas dans une frappe attribuée à Israël , c'est que la Maison Blanche , contrairement aux déclarations grossièrement mensongères de Blinken était forcément au courant et ne peut pas avoir appris la nouvelle de l'assassinat du leader du Hamas en même temps que tout le monde !
Le prochain chef politique du Hamas devait probablement être une personnalité installée en dehors de la Cisjordanie occupée ou de la bande de Gaza, notamment parce que le poste nécessite de se déplacer souvent.
Ismaïl Haniyeh avait quitté Gaza en 2019, peu de temps après avoir été élu à la tête du bureau politique du Hamas, déménageant à Doha. Trois noms commençaient à émerger , Maison pas Celui de Sinouar.
Dans les prochains mois, un vote devait venir confirmer le mandat provisoire d’un de ces trois prétendants, ou renouveler la direction.
Khaled Mechaal, l'ex-chef de la branche politique du Hamas Khaled Mechaal avait été l’un des premiers noms cités après la mort d’Ismaïl Haniyeh pour le remplacer. Actuellement à Doha, il vit en exil depuis 1967 (Jordanie, Syrie, et dans d'autres pays).
Ancien leader de la branche politique du Hamas, prédécesseur de Haniyeh, il avait été propulsé à la tête du mouvement après l'élimination par Israël du fondateur du mouvement islamiste, Ahmed Yassine, puis de son successeur dans les territoires palestiniens, Abdelaziz Al-Rantissi.
Khaled Mechaal a lui-même survécu à une tentative d'assassinat en 1997 à Amman par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien.
Il fait quasiment l’unanimité au sein du Hamas, du moins plus que tous les autres. Bien moins proche de l’Iran, après avoir critiqué le régime de son allié syrien, il pourrait changer la politique du Hamas, à l'extérieur comme à l’intérieur.
Khalil al-Haya, un proche du chef du Hamas à Gaza
Chef adjoint du bureau politique régional du Hamas à Gaza, Khalil al-Haya est réputé pour être proche de Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, accusé par Israël d'être l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre.
En 2006, Khalil al-Haya dirigeait le bloc parlementaire du Hamas, tout juste sorti victorieux de législatives qui ont dégénéré en affrontements armés avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Fervent partisan de la lutte armée,
il a perdu plusieurs membres de sa famille lors d'opérations militaires israéliennes, notamment en 2007, sur sa maison du nord de la bande de Gaza. Et il a lui aussi déjà survécu à une tentative d’assassinat.
Moussa Abou Marzouk, l'un des fondateurs du mouvementMembre important du bureau politique, Moussa Abou Marzouk passe la plupart de son temps entre Gaza, l’Egypte et le Qatar. Il est considéré comme similaire à Haniyeh dans son approche pragmatique des négociations. Il s'est par exemple exprimé en faveur d'un "cessez-le-feu de longue durée" avec Israël, et il est favorable à une acceptation des frontières palestiniennes dessinées après la guerre israélo-arabe de 1967, ce qui reste controversé au sein du mouvement.
Dans les années 1990, il vivait aux Etats-Unis où il a été arrêté, accusé de lever des fonds pour la branche armée du Hamas. Il a ensuite vécu en exil. Son nom a souvent circulé pour la succession de l'un ou l'autre chef du Hamas, sans succès jusqu'ici.
Avec Franceinfo