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Une assemblée générale sous très haute tension à l'ONU


Rédigé par le Mercredi 25 Septembre 2024

Plus de cent dirigeants du monde entier se retrouvaient à New York pour la session 2024 de l'Assemblée générale de l'ONU.



Les 193 membres de l’Organisation des Nations unies se sont retrouvés mardi à New York pour une nouvelle Assemblée générale.
Les 193 membres de l’Organisation des Nations unies se sont retrouvés mardi à New York pour une nouvelle Assemblée générale.
C'est un rendez-vous incontournable. L'Assemblée générale de l'ONU a débuté ses travaux mardi 24 septembre à New York alors que le danger d'un conflit régional au Moyen-Orient occupe tous les esprits.

Après deux journées de "Sommet de l'avenir" consacrées aux grands défis de l'humanité pour les générations à venir, plus de cent chefs d'État et de gouvernement se sont  succédé à la tribune  alors que les conflits se multiplient sur la planète, du Soudan à l'Ukraine, en passant par le Proche-Orient et la situation de plus en plus explosive au Liban.

Les prises de parole  durent en théorie 15 minutes, même si le discours de Fidel Castro en 1960 est entré dans l'Histoire avec une présence de 269 minutes à la tribune.

Pendant que Netanyahou bombarde la Bande de Gaza et le Liban , le secrétaire général de l’ONU s’inquiète de « l’impunité dans le monde » ! 

Alors que les troupes israéliennes pilonnent le Liban, António Guterres a jugé que « Gaza est un cauchemar permanent qui menace d’emporter toute la région avec lui ».

Un dernier discours pour Joe Biden, le premier pour le nouveau président iranien

Joe Biden a évoqué l'Ukraine, la Chine, Gaza, le Liban... dans un discours d'adieu à l'ONU C'était aussi le dernier discours de Joe Biden devant les Nations unies en tant que président des États-Unis. Il est notamment revenu sur la situation en Ukraine, au Proche-Orient, au Soudan ou encore sur ses relations avec la Chine.

"Cette année, l'accent sera mis sur les questions de guerre et de paix", commente Richard Gowan, de l'International Crisis Group. En particulier Gaza, l'Ukraine et le Soudan.Près d'un an après le début de la guerre dans le petit territoire palestinien déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le conflit menace de s'étendre à la région.

Des frappes israéliennes contre le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, avaient  fait près de 500 morts lundi au Liban, qui a vécu sa journée la plus meurtrière en près d'un an d'échange de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.Dernier discours de Joe Biden à l'ONU

Le président des États-Unis, qui a renoncé en juillet à briguer un second mandat et qui quittera donc la Maison Blanche en janvier prochain, a prononcé son dernier grand discours à l'ONU mardi.Joe Biden est revenu sur plusieurs sujets à la tribune des Nations unies, à commencer par la guerre en Ukraine.

"Poutine a échoué dans sa guerre" contre Kiev, a notamment déclaré le président américain. "La bonne nouvelle, c'est que la guerre de Poutine n'a pas atteint son objectif principal. Il avait l'intention de détruire l'Ukraine, mais l'Ukraine est toujours libre. Il avait l'intention d'affaiblir l'Otan, mais l'Otan est plus grande, plus forte et plus unie que jamais", a-t-il déclaré.

Le président américain a aussi parlé de la situation au Proche-Orient, évoquant d'abord la guerre entre Israël et le Hamas. "Nous ne devons pas fermer les yeux devant les horreurs du 7 octobre", a déclaré Joe Biden, qui a fustigé le Hamas et "ces actes de violence indescriptibles".

Il a aussi eu des mots pour les victimes palestiniennes dans la bande de Gaza : "Des civils innocents à Gaza vivent aussi l'enfer. (...) Ils ne sont pas responsables de cette guerre que le Hamas a commencé."Joe Biden a appelé à "finaliser maintenant" un accord de cessez-le-feu sur Gaza pour "conclure cette guerre".

Concernant la situation au Liban, le président américain a affirmé qu'"une solution diplomatique reste possible malgré l'escalade" en cours actuellement. "Nous travaillons sans relâche pour atteindre cet objectif", a-t-il précisé. Mais Joe Biden a aussi solennellement mis en garde contre une "guerre généralisée" au Liban.

Le président américain s'est aussi exprimé au sujet du Soudan, exhortant notamment le monde à "arrêter d'armer les généraux" dans le pays.Joe Biden a aussi évoqué les relations des États-Unis avec la Chine, déclarant que "nous voulons travailler en coopération avec Pékin ". Il a aussi précisé que Washington "n'hésitera jamais à résister à la coercition dans la mer de Chine méridionale."

Face au déluge de feu au Liban, l 'A.G des Nations unies souligne l'inefficacité de l'ONU dans les crises de Gaza,

Une assemblée générale sous très haute tension à l'ONU
Un premier discours de Massoud Pezeshkian

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays soutient le Hezbollah et le Hamas, a fait quant à lui son premier discours à l'ONU .Lundi, le dirigeant iranien avait accusé Israël de chercher à "élargir" le conflit au Moyen-Orient, insistant sur le fait que Téhéran avait fait preuve de retenue dans l'espoir de garantir la paix régionale. "Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C'est Israël qui cherche à élargir ce conflit", a-t-il déclaré lors d'une table ronde avec des journalistes.Le président réformateur qui avait prêté serment fin juillet après la mort de son prédécesseur Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère,

L'embarras de Téhéran !

Téhéran se garde, pour l’instant, de réagir aux coups portés à son protégé libanais, redoutant un piège dans lequel Israël voudrait l’entraîner.

L’embarras de l’Iran face à l’offensive israélienne contre le Hezbollah explique l ’ambiguïté de la stratégie iranienne, en réponse à l’escalade militaire d’Israël au Liban,  et est apparue en filigrane dans l’adresse, mardi 24 septembre, de Massoud Pezeshkian, à la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York.

Le nouveau président iranien n’a pas eu de mots assez durs pour condamner les « crimes contre l’humanité » et la « barbarie désespérée » d’Israël, estimant que ses attaques contre le Liban, qui ont fait au moins 560 morts depuis lundi, « ne pouvaient rester sans réponse ». 

Mais, plutôt que de menacer l’Etat hébreu de représailles cinglantes, comme le font régulièrement l’aile dure du régime et les gardiens de la révolution iraniens, le président Pezeshkian en a appelé à la responsabilité de la communauté internationale pour « ne pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza

Massoud Pezeshkian s'est également dit prêt à discuter avec les Occidentaux, notamment au sujet de l'"agression" russe en Ukraine. "Nous sommes prêts à nous asseoir avec les Européens et les Américains pour avoir un dialogue et des négociations. Nous n'avons jamais approuvé l'agression contre le territoire ukrainien", a-t-il affirmé, niant au passage fournir des armes à la Russie dont il a condamné, pour la première fois, "l'agression" contre l'Ukraine. 

Et la guerre en Ukraine !

Mardi, à la demande des Ukrainiens qui, selon des sources diplomatiques, craignaient cette année que "leur" guerre ne soit éclipsée, le Conseil se réunissait pour parler de la situation dans le pays.

Le dirigeant ukrainien Zelensky a appelé lundi "tous les pays à continuer à soutenir nos efforts conjoints pour un avenir pacifique". Le président russe Vladimir "Poutine a déjà volé tellement de choses, mais il ne volera pas l'avenir du monde", a-t-il déclaré, alors qu'il doit présenter cette semaine à son homologue américain son "plan pour la victoire".

De son côté, le président français Emmanuel Macron , .deux ans après son précédent discours à la prestigieuse tribune des Nations unies, quand il avait mis en garde contre la "fracture du monde", le président français va à nouveau au grand rendez-vous annuel de la diplomatie à un moment où il faut "recréer des points de convergence" au sein de la communauté internationale, a expliqué son entourage à la presse.

D'autant que le contexte "s'est sans doute encore aggravé" : outre le conflit en Ukraine qui perdure, le monde est secoué par la guerre à Gaza. "La communauté internationale est très fortement fracturée autour de ces deux sujets", a expliqué la présidence.

En parallèle de son discours à New York, il devrait participer aussi à plusieurs événements, notamment un sommet sur la démocratie organisé par le président brésilien Lula, et une réunion pour faire le point sur son "Pacte de Paris pour les peuples et la planète", lancé en 2023 pour réformer les instances financières internationales et mieux concilier lutte contre la pauvreté et lutte contre le réchauffement climatique.

Surtout, Emmanuel Macron "pourra rencontrer des dirigeants notamment du Proche-Orient", au moment où la région menace de s'enfoncer dans l'escalade, selon l'Élysée, qui n'a fourni aucun rendez-vous précisé.

Autres personnalités attendues pour ce défilé de dirigeants à la tribune cette semaine : le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Turc Recep Tayyip Erdogan mardi, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas jeudi et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, jeudi ou vendredi.

L'ordre des discours est déterminé par de multiples variables, notamment la personne qu'un pays envoie prononcer le discours .Ainsi, les chefs d'État précèdent les chefs de gouvernement, qui précèdent eux-mêmes les simples ministres et autres représentants , les desiderata des pays eux-mêmes et l'équilibre géographique.

Avec AFP





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 25 Septembre 2024

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