Cet investissement vise à renforcer la présence industrielle de Hyundai sur le sol américain, notamment dans le secteur des véhicules électriques, et à répondre aux nouvelles exigences économiques et industrielles mondiales.

Parmi les projets phares de cet investissement, Hyundai prévoit la construction d’une fonderie en Louisiane, un projet évalué à 5,8 milliards de dollars. Il s’agira de la première fonderie du groupe aux États-Unis, destinée à produire des pièces pour ses deux usines déjà implantées sur le territoire américain. Ce site devrait créer environ 1 300 emplois, tout en réduisant la dépendance aux importations pour la chaîne d’approvisionnement du constructeur. « Cet investissement est une étape majeure pour renforcer notre autonomie et notre sécurité industrielle », a déclaré Chung Eui-sun depuis le Bureau ovale.

Pour Donald Trump, cet investissement est une victoire personnelle. Le président américain a salué cette initiative comme une preuve de l’efficacité de sa politique tarifaire, notamment les droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium importés. « Les droits de douane fonctionnent vraiment », a-t-il affirmé, soulignant que cette stratégie pousse les entreprises étrangères à relocaliser leurs activités aux États-Unis.

Un Contexte Économique et Géopolitique Favorable
L’annonce intervient dans un contexte où les États-Unis cherchent à attirer davantage d’investissements étrangers pour renforcer leur compétitivité industrielle. En 2024, les États-Unis ont importé pour plus de 130 milliards de dollars de produits sud-coréens, générant un excédent commercial de 60 milliards de dollars en faveur de Séoul. Hyundai, en tant que géant industriel, voit dans cet investissement une opportunité de répondre aux attentes du marché américain tout en consolidant ses positions face à une concurrence internationale féroce.

Cet investissement s’inscrit également dans une série d’annonces similaires de Donald Trump ces dernières semaines. Le président américain multiplie les déclarations sur des projets étrangers qu’il attribue à sa politique économique protectionniste. Pour Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, cet investissement illustre les résultats concrets de cette stratégie : « plus d’investissements, plus d’emplois et plus d’argent dans la poche des Américains ». Reste à voir si cette dynamique se maintiendra dans un climat économique mondial marqué par des tensions commerciales croissantes.