Je construirais un sanctuaire pour les démunis.

Un havre de paix, un abri pour nos âmes unies.

J’érigerais un temple pour les mères aux mérites si peu reconnus.

J’implorerais leurs enfants pour les aimer encore et encore, sans plus de retenue.

Je ferais du porte à porte, inlassablement, les mains tendues, la tête baissée.

Pour soigner, nourrir, chérir et honorer, les petits, dans nos rues, délaissés.

J’élèverais un immense dôme, bleu, tout en hauteur.

Un lieu pour combattre l’ignorance et la misère avec douceur.

Je poserais les briques d’un tribunal, infini, sans limites.

Siège du droit, de l’égalité où nulle injustice ne s’invite.

J’appellerais les hommes de toutes les races, toutes les couleurs.

Je les mélangerais, les pétrirais, pour en extraire une sève d’une semblable teneur .

Je chanterais les louanges de l’amour, l’amitié, la fraternité.

Sur les sentiers fleuris du magnifique ciel étoilé de notre humanité.

Je crierais au monde aveugle, déboussolé, malmené.

Voyez comme nous glissons tous, inconscients, vers un destin condamné.

Je refuserais, m’insurgerais, devant tant de lâcheté, de passivité et de désespérance.

Je revendiquerais mon droit à la résilience, à la lutte par la force de la bienveillance.

Rédigé par El Montacir Bensaid