M. Baraka a expliqué que « l’irrégularité croissante des précipitations, l’augmentation des températures, et les phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations et les sécheresses » exigent une nouvelle approche pour mieux caractériser et évaluer les ressources hydriques disponibles. Ces changements imposent une planification rigoureuse pour assurer une gestion optimale de l’eau face à des besoins croissants.
La rencontre, organisée par la Direction générale de l’hydraulique, a mis en lumière les défis énormes auxquels le Maroc est confronté. L’une des pires sécheresses de son histoire récente touche fortement les réserves en eau, avec une exploitation excessive des aquifères, entraînant une baisse des niveaux des nappes phréatiques et une détérioration de la qualité de l’eau. Dans certaines régions, cette surexploitation a causé l’assèchement des sources et des lacs naturels. Le ministre a rappelé que la gestion de l’eau au Maroc a pu surmonter plusieurs défis majeurs, notamment grâce à la politique hydro-agricole visionnaire initiée par Feu Sa Majesté Hassan II, et poursuivie par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Les efforts ont permis de développer des infrastructures hydrauliques stratégiques qui ont assuré, sans déficit majeur, l’approvisionnement en eau potable dans les grandes villes et le développement de l’agriculture irriguée.
Néanmoins, la persistance de la sécheresse a entraîné des perturbations dans certaines zones. En réponse, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) a été mis en place, conformément aux Hautes Orientations Royales, pour renforcer les investissements dans le secteur de l’eau et soutenir les zones les plus touchées par le déficit hydrique.
M. Baraka a également souligné que le Maroc a été l’un des premiers pays à intégrer la gestion des ressources en eau dans sa réglementation, en reconnaissant la valeur sociale de l’eau potable et la valeur économique de l’eau pour les différents usagers.
Des experts internationaux ont salué les efforts du Maroc en matière de gestion de l’eau et ont partagé des approches innovantes pour atténuer le déficit hydrique. Cette journée scientifique a permis d’échanger sur les dernières avancées dans l’évaluation des ressources hydriques, offrant ainsi des perspectives pour une meilleure gestion future des ressources en eau du pays.