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Sécheresse et dépendance : le Maroc mise sur le blé français


Rédigé par le Mercredi 12 Mars 2025

La France s’apprête à exporter 300.000 tonnes de blé vers le Maroc en mars. Une décision qui intervient dans un contexte de sécheresse persistante et de dépendance croissante du Royaume aux importations de céréales.



300.000 tonnes de blé pour sécuriser l’alimentation des Marocains

Le Maroc, confronté à une sécheresse persistante depuis plusieurs années, continue de renforcer ses importations de blé pour répondre à la demande croissante de sa population. Selon des informations rapportées par Reuters, la France s’apprête à expédier jusqu’à 300.000 tonnes de blé meunier et fourrager vers le Royaume au cours du mois de mars 2025. Cette annonce intervient alors que les stocks mondiaux de blé restent élevés, exerçant une pression à la baisse sur les prix.

La dépendance du Maroc aux importations de céréales s’explique par une baisse significative de la production nationale. En 2024, la récolte marocaine a été durement affectée par des conditions climatiques défavorables, notamment une pluviométrie insuffisante. Le blé, aliment de base pour la majorité des ménages marocains, reste donc un enjeu stratégique pour le pays. À cet égard, la France, principal fournisseur de blé du Maroc, joue un rôle clé dans la sécurisation des approvisionnements.

De plus, cette importation massive est une opportunité pour le Maroc de stabiliser les prix des denrées alimentaires sur le marché intérieur. Les cours mondiaux du blé, notamment sur Euronext, ont amorcé une légère baisse ces derniers mois, offrant ainsi des conditions d’achat favorables. Cependant, cette dépendance accrue aux importations soulève des questions sur la souveraineté alimentaire du pays.

Pour y remédier, le Maroc a lancé plusieurs initiatives visant à moderniser son agriculture et à améliorer sa résilience face au changement climatique. Des investissements dans l’irrigation, la mécanisation et la recherche agricole sont en cours, mais leurs effets ne se feront sentir qu’à moyen et long terme. En attendant, le Royaume devra continuer à diversifier ses sources d’approvisionnement pour éviter les ruptures en cas de tensions géopolitiques ou de fluctuations des marchés internationaux.

À l’échelle internationale, cette situation n’est pas unique. De nombreux pays africains, comme l’Égypte et la Tunisie, dépendent également fortement des importations de céréales pour assurer leur sécurité alimentaire. Ces pays, tout comme le Maroc, sont confrontés à des défis similaires : des conditions climatiques imprévisibles, une croissance démographique rapide et une pression croissante sur les ressources naturelles.

En conclusion, l’arrivée de 300.000 tonnes de blé français constitue une solution immédiate aux besoins du Maroc, mais elle met en lumière les défis structurels auxquels le pays est confronté en matière de sécurité alimentaire. Si cette importation permet de répondre à la demande à court terme, elle souligne également l’importance d’une stratégie agricole à long terme pour réduire la dépendance aux marchés internationaux et renforcer la souveraineté alimentaire du Royaume.


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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 12 Mars 2025

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