Il est des tournants dans l’Histoire des communautés humaines qui restent gravés dans la mémoire collective en rattachant l’évènement marquant à la date de son déroulement ; 2020 restera à jamais l’année du Covid19. Les humains en ont souffert dans leur chair et dans leurs poches. Ce fut également un stress-test grandeur nature pour les systèmes de gouvernance.
Etrangement, c’est au moment même ou l’humanité avait le plus besoin d’un système de gouvernance mondiale pour faire face le plus efficacement à la pandémie qu’elle s’est avérée encore incapable d’y parvenir. Les pays, même les plus développés, ont une tendance naturelle, en situation de grave crise, à se renfermer sur eux-mêmes.
Etrangement, c’est au moment même ou l’humanité avait le plus besoin d’un système de gouvernance mondiale pour faire face le plus efficacement à la pandémie qu’elle s’est avérée encore incapable d’y parvenir. Les pays, même les plus développés, ont une tendance naturelle, en situation de grave crise, à se renfermer sur eux-mêmes.
Chacun pour soi
Plus frustrant encore pour les promoteurs d’une gouvernance mondiale, les pays ont été, au cours de cette crise sanitaire à l’échelle planétaire, le plus souvent le contraire de solidaires. Certains se sont même donnés en triste spectacle de détournements d’équipements médicaux destinés à d’autres.
La plupart des pays ont privilégié un comportement égoïste à la collaboration. Les rares qui se sont distingués en apportant leur appui à ceux dans le besoin, tel le Maroc en Afrique, ne vont toutefois pas manquer de réaliser un retour sur investissement de leur « soft power ».
Les thuriféraires du libéralisme à tout va ont dû également se faire discrets. Les peuples se sont instinctivement tournés vers leurs pouvoirs publics pour chercher soutien face à la crise sanitaire. Les opérateurs économiques n’étaient pas en reste, tout le monde redécouvrant miraculeusement les vertus de l’Etat providence. Laisser subventionner, laisser protéger…
La plupart des pays ont privilégié un comportement égoïste à la collaboration. Les rares qui se sont distingués en apportant leur appui à ceux dans le besoin, tel le Maroc en Afrique, ne vont toutefois pas manquer de réaliser un retour sur investissement de leur « soft power ».
Les thuriféraires du libéralisme à tout va ont dû également se faire discrets. Les peuples se sont instinctivement tournés vers leurs pouvoirs publics pour chercher soutien face à la crise sanitaire. Les opérateurs économiques n’étaient pas en reste, tout le monde redécouvrant miraculeusement les vertus de l’Etat providence. Laisser subventionner, laisser protéger…
Effondrement de paradigmes
Quand s’est posé la question des infrastructures et équipements médicaux pour faire face à la pandémie, des maigres financements qui leur étaient alloués dans les pays en développement, d’où l’inaptitude à affronter l’urgente situation de crise, les experts du FMI sont restés muets. Certains pourraient être tentés d’élargir la notion de crime contre l’humanité.
Adieu aussi la sacro-sainte orthodoxie financière, bonjour la monétisation de la dette. Des crédits ? En veux-tu en voilà ! Aux Etats-Unis, la planche à billet à surchauffé. L’Union européenne a mutualisé sa dette, au grand dam des pays frugaux du nord.
Comme les activités économiques peinent jusqu’à présent à reprendre leur vitesse de croisière, on se demande cependant d’où vont provenir les recettes nécessaires pour couvrir les échéances de remboursement. Les prévisions tablent sur une explosion des faillites d’entreprises au cours du 1er trimestre 2021.
Adieu aussi la sacro-sainte orthodoxie financière, bonjour la monétisation de la dette. Des crédits ? En veux-tu en voilà ! Aux Etats-Unis, la planche à billet à surchauffé. L’Union européenne a mutualisé sa dette, au grand dam des pays frugaux du nord.
Comme les activités économiques peinent jusqu’à présent à reprendre leur vitesse de croisière, on se demande cependant d’où vont provenir les recettes nécessaires pour couvrir les échéances de remboursement. Les prévisions tablent sur une explosion des faillites d’entreprises au cours du 1er trimestre 2021.
L’ère du digital
Le seul secteur d’activités qui s’est retrouvé parfaitement adapté pour tirer son épingle du jeu, c’est celui des nouvelles technologies de l’information, pour qui la distanciation sociale n’est pas une difficulté, mais plutôt une opportunité pour développer son marché.
Télétravail, téléenseignement, tout se fait à distance de sécurité, mais encore faut-il être initié à la manipulation des outils numériques.
Comme la peste noire du 14ème siècle a signé la fin de la féodalité et l’émergence de la bourgeoisie en Europe, la pandémie du coronavirus est indéniablement annonciatrice de l’entrée, au pas de charge, de l’humanité dans l’ère du digital.
Télétravail, téléenseignement, tout se fait à distance de sécurité, mais encore faut-il être initié à la manipulation des outils numériques.
Comme la peste noire du 14ème siècle a signé la fin de la féodalité et l’émergence de la bourgeoisie en Europe, la pandémie du coronavirus est indéniablement annonciatrice de l’entrée, au pas de charge, de l’humanité dans l’ère du digital.
Fracture numérique
Seulement, cette fois-ci, ce n’est pas la seule frange noble de la population, appauvrie par la baisse de ses rentes agraires, qui sera mise au placard, mais des pans beaucoup plus larges de l’humanité. Et la fracture numérique ne sera pas uniquement géographique, elle va aussi traverser les sociétés et exclure les perdants.
Même la notion d’exploitation de la force du travail, dans sa conception marxiste, est dépassée, c’est de mise au banc de la société de l’information mondialisée qu’il sera dorénavant question.
Dans quelques jours, la commission spéciale pour le modèle de développement devra remettre son rapport. On espère y lire la vision marocaine de positionnement du pays dans le monde « 4.0 » en devenir.
Même la notion d’exploitation de la force du travail, dans sa conception marxiste, est dépassée, c’est de mise au banc de la société de l’information mondialisée qu’il sera dorénavant question.
Dans quelques jours, la commission spéciale pour le modèle de développement devra remettre son rapport. On espère y lire la vision marocaine de positionnement du pays dans le monde « 4.0 » en devenir.