Les accusations gratuites de l’Algérie envers le Maroc ne s’arrêtent plus. Après avoir pointé du doigt le royaume pour des incendies de forêt, un supposé trafic de drogue et même une implication d'Israël dans la région, le régime algérien vient de franchir une nouvelle étape en affirmant avoir démantelé un réseau d'espionnage comprenant des citoyens marocains et algériens. La justice algérienne à Tlemcen a annoncé l’arrestation d’un citoyen marocain entré illégalement sur le sol algérien, affirmant qu’il opérait pour une organisation de renseignement extérieure et qu’il coordonnait ses activités avec les membres de ce réseau.

Pour les observateurs, ce énième épisode de la série d’accusations contre le Maroc reflète ce qu’ils décrivent comme un "hystérie obsessionnelle" du régime algérien vis-à-vis de son voisin. Selon Shouki Ben Zahra, un activiste politique algérien opposant, ces allégations ont un timing bien précis : juste avant les élections. Il affirme que ce genre de mise en scène n’a rien de nouveau et sert principalement à détourner l'attention des nombreux problèmes internes de l'Algérie, notamment une scène politique en déclin et une économie vacillante.

Ben Zahra ajoute que le régime utilise régulièrement ce type de propagande pour manipuler l'opinion publique et occulter le désintérêt croissant des citoyens envers les élections, qui pourraient atteindre des niveaux records d’abstention cette année. Pour lui, les accusations d'espionnage sont une tentative du régime de raviver l'image d'un ennemi extérieur pour justifier ses propres échecs internes. Il rappelle également que l'Algérie est en proie à une situation socio-économique difficile, marquée par une inflation galopante et une hausse des prix des produits de première nécessité. Selon Ben Zahra, cette crise interne pousse le régime à chercher des boucs émissaires, et le Maroc tombe systématiquement dans cette case.

L'activiste se demande avec ironie si, à l’ère des technologies avancées d’aujourd’hui, quelqu’un prendrait encore le risque de se livrer à de l’espionnage en franchissant des frontières de façon illégale. Il soulève également des doutes quant à l'intérêt stratégique de Tlemcen, suggérant que cette ville ne présente aucune installation critique qui justifierait un tel acte d’espionnage.

Ben Zahra conclut en soulignant que le régime algérien, dirigé par l'armée, instrumentalise la "menace marocaine" pour cimenter son pouvoir et maintenir un certain contrôle sur une partie de la population qui reste sensible à ce type de discours nationaliste. Les allégations contre le Maroc, qu'il qualifie de "fadaises", sont pour lui un outil utilisé par le régime pour créer une distraction face à ses propres insuffisances.

En somme, le feuilleton des accusations algériennes contre le Maroc continue, alimenté par des théories de complot et des tentatives de diversion politique. La "fascination" algérienne pour son voisin semble être devenue une stratégie permanente pour détourner l’attention de ses propres turbulences internes. Reste à voir combien de temps ce jeu durera avant que le public ne se lasse des mêmes vieux refrains.