Nous vivons dans un monde :

Où l'instant, l'ego, la comparaison, sont plus importants que le rêve, que la raison,

Où l'accumulation et la surconsommation l'emportent sur le besoin,

Où l'appétit gourmande l'emporte sur le contentement,

Où l'ascenseur, l'escalator et les circuits courts, sont plus empruntés que l'effort,

Où le mariage est plus important que l'amour,

Où les funérailles sont plus importantes que les morts,

Où l'artificiel, le superficiel, est plus important que le réel,

Où le mensonge est plus commun que la vérité,

Où l'hypocrisie est plus d'usage que la franchise,

Où la médiocrité est plus sollicitée que le bon sens,

Où la rumeur est plus répandue que la réalité,

Où la communication trompeuse, insidieuse, est plus importante que le concret, que les actes,

Où l'exhibition est plus importante que l'intimité,

Où l'apparence est plus importante que l'esprit,

Où la dépravation, la déprédation, la compromission, intimident et font de l'ombre à l'intégrité, à l'honnêteté et à l'altruisme,

Où les intérêts étriqués et prédateurs, à peine dissimulés, l'emportent sur le bien-être humain, collectif.

Nous sommes dans une culture de l'emballage qui ignore le contenu, de l'individualisme outrancier qui ignore la collectivité.

Rien ne peut plus arrêter ce temps où beaucoup se sentent étrangers et se réfugient dans un silence qui lui-même, a changé de sens, de contenu, jusqu'à être retentissant.

C'est ainsi que va le nouveau monde.