"Nous, les professionnels, n'avons pas à tolérer ce genre de situations dans l'exercice de nos fonctions. Voit-on un boulanger ou un journaliste se faire traiter de +fils de vous savez quoi+ pendant son travail ? Non. S'il y a des insultes, eh bien on ne jouera plus. C'est un message en direction du président de la Liga et de la fédération: je n'ai pas à supporter toutes ces insultes", a lancé l'entraîneur du FC Barcelone, sacré champion d'Espagne cette saison.

 

"Ça suffit. Il faut arrêter les matches. Je l'ai toujours pensé. On a accepté l'insulte, c'est le seul sport où c'est encore accepté. Il faut dire stop. C'est un problème d'éducation. Il faut éduquer les gens à ne pas insulter dans un stade. Vous allez au théâtre insulter les acteurs ? Non. Ce n'est pas positif pour la société", a appuyé l'entraîneur catalan.

 

"Malheureusement, il y a encore des cas de racisme. Hélas. C'est vraiment dommage. Je suis triste, c'est lamentable que ça puisse encore se passer en 2023. Il faut le condamner fermement. Quand on parle de racisme, il n'y a pas d'écusson, d'adversaire, de maillot ou de club. Il faut le condamner, comme ce qu'il s'est passé hier (dimanche, NDLR) avec Vinicius à Valence. Il faut éradiquer le racisme une fois pour toutes", a-t-il encore clamé.

Le technicien blaugrana a aussi rappelé que lorsqu'il jouait au FC Barcelone, l'un de ses coéquipiers, le Camerounais Samuel Eto'o, avait été victime de racisme à Saragosse en 2006.

"Je l'avais vécu depuis chez moi, parce que j'étais blessé. Il fallait arrêter le match", s'est souvenu Xavi. Eto'o a assuré qu'il ne voulait plus jouer, et s'était dirigé vers les vestiaires, avant de revenir finalement pour continuer la rencontre.