REG (regards mais aussi désert), n’est pas un hasard, lui pour qui la kasbah et les murs du sud marocain font partie de ses souvenirs les plus chers et dans lesquels il retrouve une force spirituelle. Son parcours est chargé d’histoire. Il a à son actif une multitude de tableaux et une expérience qui n’est pas des moindres dans le domaine littéraire.
En cette période de crise sanitaire, que de regards attendent la fin pour retrouver vernissages et expositions, sachant que le volet culturel quoique riche en période de confinement et de préconfinement pour les artistes, a besoin de ces événements pour montrer les œuvres. Les sentiments « se déversent » et « se scellent » sur les tableaux.
En perspective du futur, côté artistique, M. Afif BENNANI compte porter un regard innovant et opérer des changements, en matière de techniques et de matière d’œuvre.
Riche d’une bibliothèque personnelle : Il a publié en 2019 une œuvre littéraire : « En égrenant le chapelet de ma vie » où il raconte l'évolution de sa vie d’enfance et de sa carrière professionnelle. Dans sa vie d’artiste, il a connu la concrétisation de 6 timbres postes saisies par La Poste.
M. Bennani est aussi membre à vie de la Fédération Nationale de la Culture française et Membre fondateur en France du mouvement artistique « Le Sentimentalisme ». Il est, depuis 2017, Président du Syndicat marocain des Arts Plastiques et de la photographie. Il a à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc et à l’international ainsi que plusieurs œuvres littéraires dont « Maximes plastiques » et « En égrenant le chapelet de ma vie ».
Pour M Daniel Couturier, Ecrivain et critique d’art et Membre de la Société des gens de Lettres de France : Le dernier livre REG...ART, de Afif BENNANI, peintre, écrivain et homme d’action, s'exprime et laisse ainsi une trace souvent déterminante dans la société. Sa fierté professionnelle reste l'exposition de l'artisanat marocain de luxe au sein du département d’État américain des affaires étrangères, à Washington en 1991, à l'occasion de la visite officielle de feu SM Hassan II aux USA.
Entretien avec Afif Bennani, économiste, artiste et écrivain
A travers votre dernier livre « REG…Art », est-ce une estimation de tout ce que vous donnez et obtenez de l’art ? Est-ce une certaine « traçabilité » artistique ?
Ce livre REG...ARTS représente mon parcours artistique depuis que j'ai commencé. J'y ai abordé ma réflexion sur le milieu des artistes au Maroc, le déroulement de ma première exposition en 1992 à Casablanca. J'y ai abordé l'édition de mes livres et même le premier mouvement artistique : « LE SENTIMENTALISME » qui verra bientôt le jour lorsque les choses deviendraient normales.
La crise sanitaire actuelle a mis en « stase » les activités des gens, surtout pour ce qui est du volet culturel. Il est vrai que ce genre de situation n’a fait qu’enrichir les artistes qui n’ont fait que produire ? Quel a été l’impact de ces derniers mois ?
Certes, la situation actuelle a beaucoup ralenti les activités culturelles en général. Les artiste- peintres ont essayé de produire, seulement, ceux qui n'ont d'autres revenus que la vente de leurs créations ont beaucoup souffert. Dans l'ensemble, cette pandémie n'a pas arrangé les choses pour beaucoup d'artistes.
Quelles sont vos projections d’avenir ?
En ce qui me concerne, je compte changer de style et de technique dans mes prochaines œuvres. En plus, je suis sur un livre "Les Précurseurs de l'art moderne" et sur un autre, en collaboration avec Dr Abdelmajid Benjelloun, ayant comme titre " Un pinceau et une plume complices du silence et de la pierre". De même, je rassemble dans un livre tous les poèmes qui ont été écrits, soit sur moi soit sur mes œuvres, il y a en environ.
En tant que Président du Syndicat marocain des artistes peintres et des photographes, je maintiens l'exposition de la 2è édition des paravents qui devait avoir lieu le 16 mars dernier à la Médiathèque de la Mosquée Hassan II à Casablanca et la clôture à la Bibliothèque nationale à Rabat. Il y aura aussi une série d'expositions collectives par thème et par style.
Vous êtes économiste en plus d’artiste. Peut-on avoir une idée sur le regard de l’économiste sur cette situation en période de la covid ?
Certes, cette pandémie qui dure encore malheureusement, a causé et cause encore un grand préjudice financier à tous les artistes. Le Ministère de la Culture avait promulgué une subvention exceptionnelle pour les artistes démunis ou qui n'ont aucune ressource que les revenus de leur création. Or, ce ministère a complètement viré et a attribué des sommes exorbitantes à des artistes aisés, à des galeries et pour des pièces de théâtre, alors que tout est arrêté et qu'il n'y a aucune activité artistique.