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Que faire des non-marocains des camps de Tindouf ?


Rédigé par le Vendredi 8 Novembre 2024



Le polisario, pour l’Algérie, c’est une charge annuelle d’un milliard de dollars, un investissement à fonds perdus de  plus de 250 milliards de dollars sur près d’un demi-siècle. Ce n’est pas, à terme, une situation tenable.

Pendant ce temps, le Maroc a conforté sa souveraineté sur ses provinces du Sud, consacrant ses moyens au développement économique et sa diplomatie à convaincre la communauté internationale de la justesse de sa cause. La démarche s’est révélée payante.

Les habitants des provinces du Sud bénéficient des progrès réalisés, affichant fièrement leur marocanité, et la liste des pays reconnaissant formellement la marocanité du Sahara ne cesse de s’allonger.

A l’Ouest du Mur de sécurité érigé par les Forces Armées Royales, chaque jour qui passe conforte, de facto, la marocanité du Sahara.

Le long des côtes des provinces du Sud du royaume, des chalutiers venant de Russie, premier fournisseur de l’Algérie en systèmes d’armement, pêchent, sans le moindre embarras, dans les poissonneuses eaux marocaines, aux côtés des chalutiers européens.

Nid de vipères

A l’Est de ce mur, par contre, plus le temps s’écoule, plus le désespoir des habitants des camps de Tindouf, en Algérie, s’accroît, moins les dirigeants algériens escomptent un « retour sur investissement ».

Les miliciens du polisario prient seulement pour ne pas devenir les prochaines proies des drones marocains.

Les dirigeants algériens sont conscients d’avoir perdu la partie face au Maroc, mais ne peuvent l’avouer à leur opinion publique, après avoir bêtement fait de la question du Sahara marocain une cause nationale.

Ils s’inquiètent, par ailleurs, du devenir des camps de Tindouf, infestés de polisariens armés qui n’ont plus rien à perdre et autres terroristes jihadistes et trafiquants de tout acabit.

La menace polisarienne, que les Algériens ont eux-mêmes incrustés sur leur territoire, grandit au fur et à mesure que l’échec du projet d’accès forcé vers l’océan Atlantique devient patent.

Les autorités marocaines se sont montrés on ne peut plus claires. Ne peuvent rentrer sur le territoire du royaume que les seuls vrais sahraouis marocains séquestrés dans les camps de la honte, à Tindouf. Ces derniers ne constituent qu’une infime partie des habitants des camps.

Migrants devenus indésirables

La question se pose, à Alger, sur le sort à réserver à tous les individus ramenés du Nord de la Mauritanie et de l’Azawad, au Nord du Mali, pour gonfler les rangs des polisariens dans la perspective d’un référendum organisé par les Nations Unies.

De référendum, il n’est plus question pour l’Onu, qui penche pour la solution, plus réaliste, de l’autonomie des provinces du Sud proposée par le Maroc.

Les populations « importées » aux camps de Tindouf ne sont, donc, plus d’aucune utilité pour Alger. Sauf qu’ils sont bel et bien durablement installés au Sud de l’Algérie et ne comptent nullement se contenter de ramasser leurs affaires et de rentrer chez eux.

Leur propos, adressé aux dirigeants algériens et polisariens, ne manque pas de pertinence. « Ce sont vous qui êtes allés nous chercher dans nos pays pour remplir vos camps de Tindouf. Nous nous sommes battus à vos côtés, avons subi des pertes et supporté la vie infernale dans Lahmada en attendant que vous teniez votre promesse d’avoir notre part du Sahara. Nous ne bougerons pas d’ici sans aucune contrepartie ».

Les sahraouis originaires du Nord du Mali et de la Mauritanie ont en commun avec ceux du Sud du Maroc et de l’Algérie l’appartenance aux tribus « bidanes » et la culture « hassanie ». L’Algérie et le polisario ont longtemps joué sur cette confusion pour tromper la communauté internationale.

Vos mercenaires, votre problème !

Tel est pris qui croyait prendre, dit le proverbe, et c’est, à présent, pour les dirigeants algériens, le retour de manivelle.

Que faire des sahraouis non-marocains qui peuplent les camps de Tindouf ? L’Algérie, qui cherche à s’en débarrasser par tous les moyens, louvoie pour les déplacer vers la zone tampon. Le Maroc, qui n’en veut surtout pas, y oppose son refus catégorique.

Du haut du Mur des sables, les Marocains regardent leurs voisins algériens se débattre avec les problèmes qui leurs étaient initialement destinés, la main sur la manette de drone, en sirotant un verre de thé. 





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 8 Novembre 2024

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