Dr Anwar CHERKAOUI : Quelle est l’ampleur des problèmes visuels chez les élèves dans l’école marocaine ?
Pr Mouhcine EL BAKKALI : Au Maroc, on estime que de 10 à 15 % des enfants scolarisés présentent une baisse de la vision en rapport avec une anomalie réfractive. C’est une cause fréquente d’échecs et ou d’abandon scolaire. Le dépistage devrait se faire avant l’âge de 7 ans ( âge préscolaire), malheureusement cela n’existe pas au maroc. Même en âge scolaire les programmes d' hygiène scolaire sont dépassés et mal et ou non outillés ni pour le dépistage ni pour l' équipement en lunettes. Et pire encore, on a une absence totale de data dans ce domaine.
Une étude canadienne récente, révèle qu’en préscolaire, un enfant sur dix (10 %) présente une condition oculaire ou visuelle qui peut nuire à son développement et à ses apprentissages.
À l’école primaire, au moins un enfant sur cinq (20 à 25 %) n’a pas les capacités visuelles optimales pour assurer son apprentissage et sa réussite scolaire si ce problème demeure non corrigé.
Il n’y a pas d’études marocaines sur l’ampleur des problèmes visuels dans l’école marocaine. Mais, un constat, une des causes de la déperdition scolaire, des troubles visuels non pris en charge.
Il faut savoir qu’un enfant qui présente un problème visuel s’en plaint rarement et que bien que la majorité des parents soient convaincus qu’ils pourront déceler les problèmes visuels de leur enfant, très souvent ces problèmes passent inaperçus.
En effet, si le trouble visuel est présent à la naissance ou acquis en très bas âge, l’enfant peut croire à tort qu’il est normal de voir ainsi.
Dr Anwar CHERKAOUI : Quels sont les signes qui doivent alerter aussi bien les parents que les responsables scolaires ?
Dr Mouhcine EL BAKKALI : Quand l’enfant est gêné par une forte lumière.
Il se plaint de maux de tête. Il cligne des paupières de façon importante et fréquente, Il grimace face à la télévision… il incline la tête, la tourne…
Il louche (strabisme) de façon intermittente. Il n’aime pas lire, il n’en a pas le goût, il perd les lignes et relit les mêmes mots… se dégoûte petit à petit…
il est maladroit.
Ou bien quand L’école signale aux parents que l’enfant confond certaines lettres ou certains chiffres, qu’il a des problèmes de mémoire…
Se sont autant de gênes rencontrées par l’enfant, qui constituent de signes d’alerte, pour lesquels une consultation ophtalmologique s’impose.
Quels sont les problèmes visuels les plus fréquents ?
Dr Anwar CHERKAOUI : Quelles sont les différents types d’anomalies de la vision en rapport avec la réfraction, peut présenter un enfant ?
Dr Mouhcine ELBAKKALI : Un enfant hypermétrope voit mal de près. Un hypermétrope non corrigé accommode beaucoup, et cet effort entraîne beaucoup de fatigue, de maux de tête…
Un enfant myope, à l’inverse, voit mal de loin, et l’œil myope ne peut accommoder. La myopie est souvent héréditaire, et est parfois évolutive.
Un enfant astigmate voit flou de loin et de près. Dans les 2 cas, il confond les lettres comme le H et le M… Sa vision des objets est un peu déformée.
Un enfant daltonien a une mauvaise perception des couleurs avec des difficultés à distinguer certaines couleurs différentes (pas systématiquement le rouge et le vert). Souvent héréditaire, présent dès la naissance, le daltonisme est difficile à détecter avant 6 ans.
Enfin, le strabisme (du grec strabos, « qui louche ») est souvent bien pris en charge, opéré si besoin, corrigé.
Et si parents, ou grands-parents avaient des problèmes de vue optique : C’est une raison suffisante pour faire bénéficier votre enfant, le plus tôt possible, d’une consultation en ophtalmologie.
Dr Anwar CHERKAOUI : Quel est l'apport d’une prise en charge correcte de ces anomalies de la vision ?
Pr Mouhcine EL BAKKALI : L’apport des lunettes chez les enfants est spectaculaire. Car, chez un enfant enfin équipé de lunettes adéquates, on constate une véritable explosion de son développement psychomoteur.
Mais attention, l’enfant acceptera d’autant plus facilement, si les parents, acceptent pleinement le «nouveau visage» de leur enfant.
Mais si vous lui demandez systématiquement de retirer ses lunettes pour une photo ou une fête de famille, il aura peut-être plus de mal à bien vivre avec…
Souvenons-nous toujours, imagine-t-on Harry Potter sans lunettes ?
Pr Mouhcine EL BAKKALI : Au Maroc, on estime que de 10 à 15 % des enfants scolarisés présentent une baisse de la vision en rapport avec une anomalie réfractive. C’est une cause fréquente d’échecs et ou d’abandon scolaire. Le dépistage devrait se faire avant l’âge de 7 ans ( âge préscolaire), malheureusement cela n’existe pas au maroc. Même en âge scolaire les programmes d' hygiène scolaire sont dépassés et mal et ou non outillés ni pour le dépistage ni pour l' équipement en lunettes. Et pire encore, on a une absence totale de data dans ce domaine.
Une étude canadienne récente, révèle qu’en préscolaire, un enfant sur dix (10 %) présente une condition oculaire ou visuelle qui peut nuire à son développement et à ses apprentissages.
À l’école primaire, au moins un enfant sur cinq (20 à 25 %) n’a pas les capacités visuelles optimales pour assurer son apprentissage et sa réussite scolaire si ce problème demeure non corrigé.
Il n’y a pas d’études marocaines sur l’ampleur des problèmes visuels dans l’école marocaine. Mais, un constat, une des causes de la déperdition scolaire, des troubles visuels non pris en charge.
Il faut savoir qu’un enfant qui présente un problème visuel s’en plaint rarement et que bien que la majorité des parents soient convaincus qu’ils pourront déceler les problèmes visuels de leur enfant, très souvent ces problèmes passent inaperçus.
En effet, si le trouble visuel est présent à la naissance ou acquis en très bas âge, l’enfant peut croire à tort qu’il est normal de voir ainsi.
Dr Anwar CHERKAOUI : Quels sont les signes qui doivent alerter aussi bien les parents que les responsables scolaires ?
Dr Mouhcine EL BAKKALI : Quand l’enfant est gêné par une forte lumière.
Il se plaint de maux de tête. Il cligne des paupières de façon importante et fréquente, Il grimace face à la télévision… il incline la tête, la tourne…
Il louche (strabisme) de façon intermittente. Il n’aime pas lire, il n’en a pas le goût, il perd les lignes et relit les mêmes mots… se dégoûte petit à petit…
il est maladroit.
Ou bien quand L’école signale aux parents que l’enfant confond certaines lettres ou certains chiffres, qu’il a des problèmes de mémoire…
Se sont autant de gênes rencontrées par l’enfant, qui constituent de signes d’alerte, pour lesquels une consultation ophtalmologique s’impose.
Quels sont les problèmes visuels les plus fréquents ?
Dr Anwar CHERKAOUI : Quelles sont les différents types d’anomalies de la vision en rapport avec la réfraction, peut présenter un enfant ?
Dr Mouhcine ELBAKKALI : Un enfant hypermétrope voit mal de près. Un hypermétrope non corrigé accommode beaucoup, et cet effort entraîne beaucoup de fatigue, de maux de tête…
Un enfant myope, à l’inverse, voit mal de loin, et l’œil myope ne peut accommoder. La myopie est souvent héréditaire, et est parfois évolutive.
Un enfant astigmate voit flou de loin et de près. Dans les 2 cas, il confond les lettres comme le H et le M… Sa vision des objets est un peu déformée.
Un enfant daltonien a une mauvaise perception des couleurs avec des difficultés à distinguer certaines couleurs différentes (pas systématiquement le rouge et le vert). Souvent héréditaire, présent dès la naissance, le daltonisme est difficile à détecter avant 6 ans.
Enfin, le strabisme (du grec strabos, « qui louche ») est souvent bien pris en charge, opéré si besoin, corrigé.
Et si parents, ou grands-parents avaient des problèmes de vue optique : C’est une raison suffisante pour faire bénéficier votre enfant, le plus tôt possible, d’une consultation en ophtalmologie.
Dr Anwar CHERKAOUI : Quel est l'apport d’une prise en charge correcte de ces anomalies de la vision ?
Pr Mouhcine EL BAKKALI : L’apport des lunettes chez les enfants est spectaculaire. Car, chez un enfant enfin équipé de lunettes adéquates, on constate une véritable explosion de son développement psychomoteur.
Mais attention, l’enfant acceptera d’autant plus facilement, si les parents, acceptent pleinement le «nouveau visage» de leur enfant.
Mais si vous lui demandez systématiquement de retirer ses lunettes pour une photo ou une fête de famille, il aura peut-être plus de mal à bien vivre avec…
Souvenons-nous toujours, imagine-t-on Harry Potter sans lunettes ?