Aujourd'hui, il y a de plus en plus de centenaires qui peuplent notre planète. Ces "super-seniors" semblent défier les lois de la génétique, et c'est fascinant !
 
Prenons par exemple Jeanne Calment, la femme ayant vécu le plus longtemps sur Terre : elle a atteint 122 ans.

Même si Kane Tanaka, une japonaise, lui a emboîté le pas en décédant à 119 ans, la doyenne actuelle, Tomiko Itooka, a tout juste 116 ans.
 
Dans les pays industrialisés, le nombre de personnes franchissant le cap des 100 ans ne cesse d’augmenter.

Bien que l’environnement et le mode de vie jouent un rôle important, les scientifiques découvrent que nos gènes détiennent également une part de ce mystère.

Au début du XXe siècle, seulement une personne sur 100 000 devenait centenaire aux États-Unis. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé à une personne sur 10 000. Ça fait réfléchir, non ?
 
Une augmentation incroyable de 8 % par an, bien plus que la croissance démographique générale. C’est là que les chercheurs se sont penchés sur la question.
 
Une étude a révélé que la longévité semble se transmettre au sein des familles. En analysant des groupes de centenaires et leurs frères et sœurs, les résultats montrent que les femmes de ces familles ont une probabilité de survie 3,6 fois supérieure après 65 ans, tandis que pour les hommes, ce chiffre est de 3,4 fois.
 
Autrement dit, si vous avez un frère ou une sœur centenaire, vos chances de vivre longtemps sont plus élevées !
 
Plus impressionnant encore, des "clusters familiaux" de longévité ont été identifiés, avec des familles où plusieurs membres ont dépassé les 90 ans.

Dans l'une de ces familles, pas moins de 23 sur 46 membres d’une même génération ont franchi le cap des 90 ans !

Un des éléments clés identifié par les chercheurs est l’apolipoprotéine E. Cette protéine, qui existe sous plusieurs formes, joue un rôle crucial dans notre santé.
 
Par exemple, la variante ε4 est liée à un risque accru de maladies comme Alzheimer. Fait intéressant, cette version devient moins fréquente chez les sujets plus âgés, tandis qu’une autre forme, l’allèle ε2, semble protéger contre le vieillissement. Ça, c’est plutôt rassurant !
 
Des études ont également montré que les centenaires affichent des profils lipidiques favorables, réduisant ainsi les risques de maladies cardiovasculaires.

Mais attention, vivre vieux ne signifie pas juste vivre longtemps. Cela signifie aussi rester en bonne santé.
 
À 92 ans, 88 % des femmes et 100 % des hommes centenaires conservent leur autonomie. Même à 97 ans, 45 % des femmes et 75 % des hommes restent indépendants et vivent bien.
 
Cette observation renforce l’idée selon laquelle la durée de vie maximale humaine est fixe, mais que les avancées médicales devraient nous aider à réduire la période de maladies.

Il ne faut pas oublier que la génétique n'est qu'un morceau du puzzle. Une étude sur des jumeaux scandinaves a révélé que seulement 20 à 30 % de notre espérance de vie est déterminée par nos gènes.
 
En gros, cela signifie que nous avons tous un potentiel génétique qui nous permettrait de vivre jusqu’à 85 ans en restant en bonne santé. Toutefois, nos choix de vie peuvent gravement affecter ce potentiel.
 
Aux États-Unis, par exemple, l’espérance de vie est inférieure d’environ dix ans à son potentiel maximum, en grande partie à cause de mauvaises habitudes de vie.
 
L’obésité, par exemple, a grimpé de manière alarmante, passant de 17 % chez les hommes en 1990 à 42 % aujourd'hui.
 
Les chercheurs continuent à explorer d'autres gènes qui pourraient expliquer ces longues vies. Des pistes comme le gène FOXO3A, impliqué dans la réponse au stress, ou le SIRT6, qui protège contre le stress oxydatif, sont en cours d’examen.

Les découvertes actuelles montrent que si notre héritage génétique joue un rôle, notre mode de vie peut aussi être déterminant. Alors, prenez soin de vous, et peut-être qu’un jour, vous aussi, vous fêterez votre centenaire !