Par Mohamed Ait Bellahcen
Toi qui promets monts et merveilles, mais me laisses dans l'enfer.
À l'ère digitale où tout va si vite,
Pourquoi dois-je encore supplier le moqqadem de ma suite ?
Le ministère jure, la main sur le cœur,
"48 heures suffisent, citoyen, sans peur !"
Mais entre l'arrondissement et la préfecture,
La logistique s’égare, et moi, je perdure.
500 dirhams pour cinq petites années,
Un luxe, un caprice, une absurdité.
Pourquoi pas dix ans, pour alléger nos vies,
Et nous épargner ces files d'attente infinies ?
Ô passeport, symbole de liberté,
Pourquoi es-tu synonyme de bureaucratie ?
Dans ce Maroc moderne, connecté,
Tu restes prisonnier d'une lenteur héritée.
Je rêve d’un jour où ton obtention,
Ne sera plus un chemin de perdition.
Où le citoyen, respecté et serein,
Te recevra sans stress, ni poids sur ses reins.
Alors, ministères, entendez ce cri,
Rendez-nous justice, simplifiez la vie.
Passeport, mon amour, je t’attends encore,
Mais avec moins d’illusions… et un soupçon d’humour.