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Sans sel, svp : Edito de Ahmed Naji , Directeur de la publication
Il fait chaud au Maroc, pour un mois de février. Le 14, la température était de 36° à Tan-Tan, Agadir et Essaouira, 35° à Safi, 34° à Casablanca.
Le changement climatique est une réalité papable dans le royaume. Les récentes précipitations pluviométriques ont apporté du baume aux cœurs des Marocains, mais les barrages ne sont remplis qu’à hauteur de 3882,59 millions de m3, contre 5138,24 millions de m3 durant la même période de l’année écoulée.
Avant que le ciel ne se montre clément, les précipitations pluviométriques n’étaient que de 21mm en moyenne lors des trois derniers mois de l’année précédente, soit une baisse de 67% par rapport à la même période au cours d’une année normale.
Ce qui a fait dire, dernièrement, au ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka, que le Maroc se trouve « dans une phase critique après trois années de sécheresse successive ».
C’est souligner une évidence que d’affirmer que la question de l’eau est bien plus que stratégique pour le Maroc, elle est existentielle.
Selon une étude internationale récemment citée par le quotidien arabophone Assabah, le Maroc devrait connaître, d’ici 2100, une baisse des précipitations pluviométriques de l’ordre de 21%.
Comme l’avait récemment expliqué Nizar Baraka, le Maroc ne reçoit que 5 milliards de m3 d’eau par an, pour des besoins annuels qui s’élèvent à 16 milliards de m3.
Le Roi Mohammed VI a fixé la priorité à ce sujet : l’eau potable, qui représente un tiers de la consommation des ressources hydriques mobilisées.
Il s’agit de 1,7 milliards de m3 par an, dont 1 milliard provient des retenues d’eau.
Aux grands maux, les grands remèdes. Le dessalement de l’eau de mer constitue un recours incontournable pour un pays qui souffre du stress hydrique, comme le Maroc.
Quinze stations de dessalement de l’eau de mer sont déjà en service dans le royaume, pour une production cumulée de 192 millions de m3 par an.
La station de dessalement d’Agadir est entrée en service fin janvier 2022 et produit 100 millions de m3 par an, un chiffre qui sera porté à 150 millions après extension. En attendant celle de Nador (250 millions de m3 par an) et de Casablanca (300 millions de m3 par an).
L’ambition du royaume est d’atteindre une production de 1.400 m3 d’eau dessalée, par an, à l’horizon 2030.
Le recours au dessalement de l’eau de mer ne doit pas faire oublier le nécessaire traitement des eaux usées, non seulement en tant que ressource alternative additionnelle, mais aussi et surtout au titre de la lutte contre la pollution.
Comme il faut songer au sort à réserver aux eaux saumâtres, déchet des stations de dessalement. Se contenter de les rejeter en mer reviendrait à polluer l’écosystème marin. Les pêcheurs ne vont sûrement pas apprécier une dégradation de la biomasse halieutique.
Le dessalement, c’est aussi une question d’énergie. 1m3 d’eau dessalé à partir d’une source d’énergie conventionnelle revient à 10Dhs. Avec une énergie renouvelable, le coût baisse à 5Dhs.
D’illustres civilisations, telle la Perse antique, se sont construites grâce à la maîtrise de la mobilisation des ressources hydriques.
Aux grands défis, les grandes nations.
Le changement climatique est une réalité papable dans le royaume. Les récentes précipitations pluviométriques ont apporté du baume aux cœurs des Marocains, mais les barrages ne sont remplis qu’à hauteur de 3882,59 millions de m3, contre 5138,24 millions de m3 durant la même période de l’année écoulée.
Avant que le ciel ne se montre clément, les précipitations pluviométriques n’étaient que de 21mm en moyenne lors des trois derniers mois de l’année précédente, soit une baisse de 67% par rapport à la même période au cours d’une année normale.
Ce qui a fait dire, dernièrement, au ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka, que le Maroc se trouve « dans une phase critique après trois années de sécheresse successive ».
C’est souligner une évidence que d’affirmer que la question de l’eau est bien plus que stratégique pour le Maroc, elle est existentielle.
Selon une étude internationale récemment citée par le quotidien arabophone Assabah, le Maroc devrait connaître, d’ici 2100, une baisse des précipitations pluviométriques de l’ordre de 21%.
Comme l’avait récemment expliqué Nizar Baraka, le Maroc ne reçoit que 5 milliards de m3 d’eau par an, pour des besoins annuels qui s’élèvent à 16 milliards de m3.
Le Roi Mohammed VI a fixé la priorité à ce sujet : l’eau potable, qui représente un tiers de la consommation des ressources hydriques mobilisées.
Il s’agit de 1,7 milliards de m3 par an, dont 1 milliard provient des retenues d’eau.
Aux grands maux, les grands remèdes. Le dessalement de l’eau de mer constitue un recours incontournable pour un pays qui souffre du stress hydrique, comme le Maroc.
Quinze stations de dessalement de l’eau de mer sont déjà en service dans le royaume, pour une production cumulée de 192 millions de m3 par an.
La station de dessalement d’Agadir est entrée en service fin janvier 2022 et produit 100 millions de m3 par an, un chiffre qui sera porté à 150 millions après extension. En attendant celle de Nador (250 millions de m3 par an) et de Casablanca (300 millions de m3 par an).
L’ambition du royaume est d’atteindre une production de 1.400 m3 d’eau dessalée, par an, à l’horizon 2030.
Le recours au dessalement de l’eau de mer ne doit pas faire oublier le nécessaire traitement des eaux usées, non seulement en tant que ressource alternative additionnelle, mais aussi et surtout au titre de la lutte contre la pollution.
Comme il faut songer au sort à réserver aux eaux saumâtres, déchet des stations de dessalement. Se contenter de les rejeter en mer reviendrait à polluer l’écosystème marin. Les pêcheurs ne vont sûrement pas apprécier une dégradation de la biomasse halieutique.
Le dessalement, c’est aussi une question d’énergie. 1m3 d’eau dessalé à partir d’une source d’énergie conventionnelle revient à 10Dhs. Avec une énergie renouvelable, le coût baisse à 5Dhs.
D’illustres civilisations, telle la Perse antique, se sont construites grâce à la maîtrise de la mobilisation des ressources hydriques.
Aux grands défis, les grandes nations.