Ce numéro spécial d’ECO BUSINESS se penche sur le constat d’échec économique et social de l’Algérie post-Hirak, six ans après le soulèvement populaire de 2019. Malgré des discours officiels prometteurs, l’Algérie demeure enfermée dans une logique rentière et autoritaire, avec une jeunesse marginalisée, une transition énergétique à l’arrêt et une diversification industrielle illusoire.

Les huit axes analysés révèlent :
Une dépendance persistante aux hydrocarbures (86 % des exportations, 47 % des recettes publiques).
Une inflation galopante, un pouvoir d’achat laminé, et des salaires déconnectés des réalités du marché.
Un modèle social basé sur les subventions et le chômage indemnisé, qui désincite à l’activité productive.
Une industrie fragile, marquée par du montage sans valeur ajoutée locale (Fiat, électroménager).
Une bombe sociale : plus de 400 000 jeunes entrent chaque année sur le marché du travail sans débouchés.
Un retard dramatique dans le solaire malgré un ensoleillement exceptionnel.
Des relations tendues avec l’Union européenne, qui pourraient virer à la guerre commerciale.
Un gaspillage du potentiel humain : fuite des cerveaux, désenchantement et émigration croissante.

L’expert invité Abdelghani El Arrasse dresse un tableau sévère : une économie fragilisée par la rente, un climat des affaires peu attractif, une inflation structurelle, et des dépenses publiques orientées vers l’armée plutôt que le développement.

Le livre recommandé cette semaine, Les paradoxes algériens, prolonge l’analyse en dénonçant les blocages systémiques : gouvernance autoritaire, inefficacité des politiques publiques, et isolement diplomatique.

1. Quel bilan peut-on tirer de l'économie algérienne six ans après le Hirak de 2019 ?
2. Pourquoi la diversification économique reste-t-elle un défi majeur pour l'Algérie ?
3. Quel est l'impact de la dépendance aux hydrocarbures sur l'économie algérienne et sa transition énergétique ?
4. Comment l'inflation affecte-t-elle le quotidien des Algériens ?
5. La politique d'indemnisation du chômage en Algérie est-elle efficace ?
6. Le label "Made in Algeria" est-il en passe de devenir une réalité ?
7. Quelles sont les implications des tensions commerciales entre l'Algérie et l'Union Européenne ?
8. Quel est l'avenir de la jeunesse algérienne dans le contexte économique actuel ?