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Une règle économique de base avance que la croissance économique et le dynamisme du marché sont LA condition Sine qua non à l’accroissement de l’emploi. Or, au Maroc, malgré le «miraculeux» plan de relance, dont l’Exécutif chante les louanges depuis plus de six mois, l’activité économique peine à retrouver son dynamisme, et ce, suite au fossé abyssal entre les prérequis de la conjoncture et les mesures proposées par le gouvernement. Pour relancer le marché du travail, un accompagnement particulier des secteurs à fort potentiel d’employabilité, comme le tourisme, l’événementiel, ou encore l’export, s’impose.
Cependant, la Loi de Finances a laissé les professionnels de ces secteurs sur leur faim : aucune disposition crédible qui garantit la relance, des mesures fiscales en deçà des attentes…Bref, un simple exercice comptable. Pourtant, la formule adéquate est simple. Pour redonner confiance aux entreprises et les faire sortir de la politique d’austérité, il faut, entre autres, leur garantir des moyens de production à bas prix de sorte à améliorer leur compétitivité dans un marché «envahi» par le «Made in China» et les produits turcs…il faut les soutenir sur le plan fiscal, de la même manière qu’on faisait avant pour les multinationales… il faut des plans sectoriels cohérents et harmonieux, susceptibles de servir de pilier pour la relance post-Covid.
Hélas, le gouvernement a opté pour des mesures ordinaires pour un contexte extraordinaire ! Il ne faut pas donc être surpris si le taux de chômage grimpe davantage dans les mois qui viennent.
Rédigé par Saâd JAFRI le Mardi 5 Janvier 2021 sur https://lopinion.ma