A lire ou à écouter en podcast :
Qui a marginalisé les médecins libéraux dans le traitement de la crise sanitaire ?
Qui n’a pas jugé utile de mobiliser les étudiants en Médecine dans la lutte contre le Covid-19, et les prive de stages, là où les européens les reçoivent à bras ouverts ?
Qui continue à barrer l’accès aux facultés de Médecine aux bacheliers, comme si on avait besoin d’être des bêtes à concours pour devenir bon médecin ?
Il y a quelques années, une femme médecin marocaine, et une franco-algérienne directrice d’hôpitaux français, obtenaient de Mme Chirac, le financement d’écoles de la croix rouge au Maroc, ainsi que l’envoie d’enseignants français à la retraite, pour former gratuitement des infirmiers.
Le Maroc ne devait fournir qu’un terrain à Casablanca pour la construction de la première école. Mme Chirac écrivit au Pr Harouchi, alors ministre de la SP, pour lui exposer le projet.
Lequel ministre de la SP prit sa belle plume pour lui répondre que le Maroc disposait de ce qu’il fallait en matière d’école d’infirmières.
- Que craignait-il à former gratuitement un grand nombre d’infirmier(e)s ?
- l’émigration en France ? on la vivait déjà !
- le prosélytisme de la croix ?!
Auparavant, toujours la même marocaine, alors professeur en médecine obtenait de l’OMS le financement d’un grand Hub de toxicologie africaine à Casablanca, réunissant tous les pays africains aux centres de toxicologie euro-américains.
Et bien que le Ministre de la SP ait signé le projet dans un premier temps, la rivalité entre enseignants de Rabat et ceux de Casablanca faisait capoter définitivement le projet, en exigeant, via une personnalité influente , que le projet soit réalisé à Rabat, avec une « paillasse » à Casablanca, poussant ainsi la conceptrice du projet et l’OMS à son abandon.
Que de projets et rendez-vous manqués par le MSP !
Aujourd’hui tous les étudiants en Médecine sont des candidats au départ pour terminer leurs études ailleurs, où de nombreux pays leur ouvre toutes les portes.
Que fait-on pour les retenir ?
Est-ce là la bonne gouvernance dont vous parlez, Monsieur le Ministre ?
Pr Aziza Benkirane