Poème en musique de Adnane Benchakroun
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Je me tiens solitaire, loin du bruit et du cri.
Ni camp, ni drapeau, je refuse l’emprise,
Ma plume vagabonde, libre, sans balise.
Les vents de l’opinion soufflent fort, acharnés,
Mais mon âme erre douce, en paix, détachée.
Pourquoi trancher le ciel entre ombre et lumière,
Quand la nuit et le jour dansent sur la mer ?
Dans l’ambiguïté, je trouve mon trésor,
Là où l’évidence engendre des accords.
Si l’on doit choisir entre faux et sincère,
Je préfère me taire et rester solitaire.
Être ni pour ni contre, c’est fuir l’imposture,
Et voir dans chaque mur l’ébauche d’une ouverture.
Que vaut-il mieux : juger ou bien contempler,
S’engager ou rêver, marcher ou dériver ?
Le monde en noir et blanc m’ennuie et m’afflige,
Car la vie est couleur, mystère et vertige.
Entre deux feux croisés, je reste en sentinelle,
Ni héros ni traître, juste infidèle.
Chaque réponse ferme enferme l’horizon,
Quand le doute, lui, ouvre une autre saison.
Les certitudes sont les chaînes de l’esprit,
Mon chemin est ouvert, et l’instant m’en nourrit.
Pourquoi s’acharner à vouloir tout nommer,
Quand l’essentiel est souvent à deviner ?
Ainsi je reste, libre, entre jour et mystère,
Ni pour ni contre, mais bien au contraire.
Le poème "Ni pour ni contre, bien au contraire" explore l'idée d'une posture ambiguë face aux débats et aux choix tranchés.
Le poème critique les débats stériles et souligne que vouloir toujours trancher réduit l’horizon de l’esprit. Cette attitude se veut une forme de sagesse, où l'on embrasse la complexité et l’ambiguïté du monde plutôt que de céder à la facilité du noir ou blanc.
Dans cette démarche, l'auteur exprime un détachement teinté de mystère, où chaque nuance est une richesse et où l’équilibre se trouve dans l’indécision assumée. Refuser de choisir devient alors une manière d'être libre, d’évoluer en dehors des carcans imposés.