Le parcours scolaire des enfants est façonné par divers facteurs, parmi lesquels l'âge d'entrée à l'école joue un rôle prépondérant.
 
Selon une étude de l'Institut National de la statistique et des études économiques en France (INSEE), le mois de naissance d’un élève peut avoir des répercussions notables sur ses performances académiques, en particulier au lycée.
 
Cette constatation soulève des questions sur l'impact durable de la maturité des élèves dès leurs premières années de scolarité.

La réglementation administrative permet à des enfants ayant jusqu'à onze mois de différence d'âge de partager la même classe.
 
Cela crée des disparités de maturité qui se traduisent par des écarts de performance, surtout dans les premières années de scolarité.
 
 Ce phénomène n’est pas simplement une question d’adaptation initiale; selon l'Insee, les différences peuvent persister jusqu’au lycée, influençant les résultats en lecture, en mathématiques et en sciences.

Les données du Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA), analysées par l'Insee, montrent qu'être plus âgé d’un an lors de l'entrée à l'école peut améliorer la performance scolaire moyenne de 21 points en lecture et de 18 points en mathématiques et en sciences.
 
Toutefois, cet impact varie d’un pays à l’autre : alors qu'il n'ajoute que 9 points en mathématiques aux Pays-Bas, il en ajoute 29 en Italie.
 
Ces écarts soulignent l'importance de la maturité dans les premières années de scolarité, où les élèves plus jeunes peuvent se sentir désavantagés, ce qui affecte leur confiance en soi et leur motivation.

L’influence de l’âge ne s’arrête pas aux portes de l’école. L'étude de l'Insee indique que dans les pays où le redoublement est fréquent, les élèves plus âgés d'un an à l’entrée à l’école ont une probabilité réduite de plus de 10 points de redoubler le primaire.
 
Ces résultats suggèrent que la maturité liée à l'âge joue un rôle protecteur contre les difficultés scolaires précoces. Cependant, au secondaire, l’effet de l’âge d'entrée diminue à mesure que les élèves grandissent et que les différences de maturité s’estompent.

Le phénomène des écarts de performance liés au mois de naissance s’observe également dans d’autres domaines.
 
Des études ont identifié des tendances similaires dans des contextes aussi variés que la politique, avec des sénateurs américains, ou le sport, notamment au sein de l’équipe de France de football.
 
Ces résultats montrent que l'âge d’entrée dans une compétition ou une institution, influencé par le mois de naissance, peut avoir des conséquences durables sur la performance et la réussite.

Il est crucial de souligner que ces disparités liées à l’âge sont largement dépassées par les inégalités sociales.
 
L'origine sociale reste le facteur prédominant de réussite scolaire, éclipsant les différences dues au mois de naissance.
 
L'INSEE rappelle que l'éducation doit s'adapter à ces variables multiples pour offrir à chaque enfant les meilleures chances de succès, indépendamment de son mois de naissance ou de son milieu social.