Dans une conférence de presse, le dirigeant italo-suisse a mis en avant ses origines italiennes pour assurer se sentir proche des migrants venus travailler à Doha.
Face aux nombreuses critiques dont la Fifa a été la cible en raison des conditions de travail des ouvriers sur les chantiers du Mondial, Gianni Infantino a affirmé que la fédération internationale était l'une des rares à se soucier de leur sort.
LODJ avec AFP
"Aujourd'hui, je me sens qatari, aujourd'hui je me sens arabe, aujourd'hui je me sens africain (...) aujourd'hui je me sens handicapé, aujourd'hui je me sens travailleur migrant", a-t-il récité dans cette anaphore introductive.
"Cela me renvoie à mon histoire personnelle, parce que je suis le fils de travailleurs migrants", a-t-il lancé. "Je sais ce que cela veut dire d'être discriminé, d'être harcelé, en tant qu'étranger. Enfant, j'étais discriminé (en Suisse) parce que j'étais roux et j'avais des taches de rousseur, j'étais Italien, je parlais mal l'allemand".
Face aux nombreuses critiques dont la Fifa a été la cible en raison des conditions de travail des ouvriers sur les chantiers du Mondial, Gianni Infantino a affirmé que la fédération internationale était l'une des rares à se soucier de leur sort.
"Parmi les grandes entreprises qui gagnent des milliards au Qatar, combien ont réglé la question du sort des travailleurs migrants? Aucune, parce qu'un changement de législation veut dire moins de profits. Mais nous, nous l'avons fait", a-t-il lancé, avant de s'interroger: "Pourquoi personne ne reconnaît ces progrès"
"Pour tout ce que nous, les Européens, avons fait pendant 3.000 ans, nous devrions nous excuser pendant les 3.000 prochaines années avant de commencer à donner des leçons de morale aux gens", a-t-il ajouté.
LODJ avec AFP