Poème en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Son goût marin n’a pas d'attrait ni raison.
Le couscous algérien, trop garni,
À mes papilles reste bien terni.
Quant au cousin tunisien si pimenté,
Il me laisse l’estomac tout tourmenté.
Je préfère celui de ma douce mère,
Dont les saveurs me sont toujours chères.
Chaque grain, roulé avec délicatesse,
Me ramène à une tendre jeunesse.
Ma grand-mère, la reine des épices,
Dans son couscous, nul besoin d'artifices.
Légumes choisis avec amour sacré,
Tout y est juste, tout est équilibré.
Le couscous d’ailleurs manque de passion,
Mais chez moi, c’est un pur délice en action.
Les autres tentent de rivaliser,
Mais leur semoule reste désespérée.
Ils ajoutent trop d’épices, ou bien pas assez,
Jamais le goût de ma famille n’est surpassé.
Loin des poissons et de leurs efforts vains,
Je savoure mieux un plat tout humain.
Le secret n’est point dans la recette,
Mais dans l’amour que l’on y projette.
Ainsi, je dédaigne couscous étranger,
Et chez moi, je trouve le vrai goût partagé.
Mère et grand-mère, vos mains douces et patientes,
Ont fait de ce plat ma joie la plus constante.
Alors couscous au poisson, couscous du Maghreb,
Je vous salue, mais je préfère mon propre trésor célèbre.
Ce poème humoristique exprime le rejet du narrateur pour les différentes variantes du couscous, notamment celui au poisson, ainsi que les versions algérienne et tunisienne, qu’il trouve fades ou trop épicées.
Chaque grain de semoule et chaque légume est imprégné de souvenirs d’enfance et de tendresse, créant un lien indissociable entre la cuisine et l’émotion. Pour le narrateur, le couscous familial incarne une perfection inégalée, bien plus précieuse que les variantes proposées ailleurs.
Au final, il célèbre l’authenticité et le réconfort du plat familial, tout en rejetant les tentatives étrangères de l’égaler.