Un malaise profond amplifié par des chiffres alarmants
Dans un contexte économique et social marqué par des inégalités croissantes, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a récemment plaidé pour un "contrat social avancé" destiné à redéfinir la place des jeunes Marocains dans le développement du pays. Mais ce projet est-il à la hauteur des attentes d’une jeunesse désabusée ?
À l’occasion du 81ᵉ anniversaire du Manifeste de l’indépendance, Baraka a évoqué un tableau sombre : 39 % des jeunes Marocains âgés de 15 à 24 ans sont au chômage, avec un taux de 29 % chez les femmes. Ces chiffres traduisent un désengagement progressif des jeunes, renforcé par les défis liés à la digitalisation, au cyberharcèlement et à l’absence de perspectives claires. Ce constat soulève une question cruciale : comment éviter que cette génération ne tombe dans une spirale de désespoir ?
M. Baraka propose des consultations locales, régionales et nationales pour impliquer les jeunes dans l’élaboration de solutions concrètes. Cette initiative, bien que louable, rappelle les nombreuses promesses politiques non tenues. Pourra-t-elle réellement transformer un système éducatif et professionnel jugé inadapté ? Avec l’avènement de l’économie numérique et de la "gig economy", la stabilité professionnelle semble aujourd’hui hors de portée pour de nombreux jeunes, même diplômés.
De plus, l’appel de Baraka à une "année du volontariat" en 2025 repose sur l’idée que l’engagement civique pourrait redonner un sens à la jeunesse. Toutefois, ce volontarisme suffira-t-il face à une précarité structurelle persistante ? Les programmes de formation aux compétences numériques, bien qu’indispensables, doivent être accompagnés de réformes plus profondes pour garantir des opportunités d’emploi durables.
Les défis d’un modèle de développement hybride
Le Maroc a longtemps oscillé entre modernité et tradition, mêlant priorités urbaines et rurales. Si des initiatives comme le Plan Vert ou les coopératives locales ont montré des résultats encourageants, elles n’ont pas réussi à freiner l’exode rural et le chômage endémique. Aujourd’hui, les jeunes Marocains aspirent à des modèles alternatifs, moins axés sur des schémas classiques de réussite, mais plus inclusifs et adaptés à la réalité d’un monde globalisé.
En s’appuyant sur des exemples internationaux, notamment les analyses du professeur américain Scott Galloway, Baraka a souligné l’importance des "garde-fous sociaux". Mentors, modèles et structures organisationnelles sont indispensables pour éviter que les jeunes, en particulier les hommes, ne sombrent dans l’isolement et la désillusion. Le Maroc, confronté à des défis similaires, pourrait s’inspirer de ces solutions tout en tenant compte de ses spécificités culturelles et économiques.
Quel avenir pour la jeunesse marocaine ?
Alors que les jeunes représentent près de la moitié de la population active potentielle, le pays ne peut se permettre de négliger ce vivier. Mais le défi ne se limite pas à la création d’emplois : il s’agit de redonner aux jeunes un sentiment d’appartenance et d’utilité.
Le contrat social proposé par l’Istiqlal peut-il répondre à ces attentes ?
À l’occasion du 81ᵉ anniversaire du Manifeste de l’indépendance, Baraka a évoqué un tableau sombre : 39 % des jeunes Marocains âgés de 15 à 24 ans sont au chômage, avec un taux de 29 % chez les femmes. Ces chiffres traduisent un désengagement progressif des jeunes, renforcé par les défis liés à la digitalisation, au cyberharcèlement et à l’absence de perspectives claires. Ce constat soulève une question cruciale : comment éviter que cette génération ne tombe dans une spirale de désespoir ?
M. Baraka propose des consultations locales, régionales et nationales pour impliquer les jeunes dans l’élaboration de solutions concrètes. Cette initiative, bien que louable, rappelle les nombreuses promesses politiques non tenues. Pourra-t-elle réellement transformer un système éducatif et professionnel jugé inadapté ? Avec l’avènement de l’économie numérique et de la "gig economy", la stabilité professionnelle semble aujourd’hui hors de portée pour de nombreux jeunes, même diplômés.
De plus, l’appel de Baraka à une "année du volontariat" en 2025 repose sur l’idée que l’engagement civique pourrait redonner un sens à la jeunesse. Toutefois, ce volontarisme suffira-t-il face à une précarité structurelle persistante ? Les programmes de formation aux compétences numériques, bien qu’indispensables, doivent être accompagnés de réformes plus profondes pour garantir des opportunités d’emploi durables.
Les défis d’un modèle de développement hybride
Le Maroc a longtemps oscillé entre modernité et tradition, mêlant priorités urbaines et rurales. Si des initiatives comme le Plan Vert ou les coopératives locales ont montré des résultats encourageants, elles n’ont pas réussi à freiner l’exode rural et le chômage endémique. Aujourd’hui, les jeunes Marocains aspirent à des modèles alternatifs, moins axés sur des schémas classiques de réussite, mais plus inclusifs et adaptés à la réalité d’un monde globalisé.
En s’appuyant sur des exemples internationaux, notamment les analyses du professeur américain Scott Galloway, Baraka a souligné l’importance des "garde-fous sociaux". Mentors, modèles et structures organisationnelles sont indispensables pour éviter que les jeunes, en particulier les hommes, ne sombrent dans l’isolement et la désillusion. Le Maroc, confronté à des défis similaires, pourrait s’inspirer de ces solutions tout en tenant compte de ses spécificités culturelles et économiques.
Quel avenir pour la jeunesse marocaine ?
Alors que les jeunes représentent près de la moitié de la population active potentielle, le pays ne peut se permettre de négliger ce vivier. Mais le défi ne se limite pas à la création d’emplois : il s’agit de redonner aux jeunes un sentiment d’appartenance et d’utilité.
Le contrat social proposé par l’Istiqlal peut-il répondre à ces attentes ?