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PAR TAOUFIQ BOUDCHICHE
L’argumentaire du document retrace dans leur contexte et leur date précise chacun des actes légaux, des écrits, des traités, etc. qui ont fondé les relations entre les tribus locales et les sultans successifs ainsi que ceux ayant trait aux relations entre l’empire chérifien et les puissances coloniales.
Cela dans un contexte historique d’entraves et d’hostilités diverses à l’intégrité territoriale du Maroc avant et après l’indépendance qui se poursuivent en partie jusqu’à l’époque contemporaine. Il est démontré en outre, comment le recouvrement pacifique du Sahara en 1975 couronné par la marche verte, fut la résultante d’un processus diplomatique en plusieurs étapes historiques, dans le respect des règles du droit international et des normes juridiques et coutumes propres à chaque époque.
De même, le lecteur pourra s’instruire sur les questions ethniques, anthropologiques, linguistiques, culturelles relatives aux spécificités locales de ce territoire et de ses populations. Des aspects qui contribuent à la diversité des composantes identitaires du Royaume consacrées par la Constitution du Royaume et qui s’avèrent essentiels à la compréhension globale de ce territoire.
Le document fournit en outre une analyse claire et profonde de la proposition de l’autonomie faite par le Maroc en 2007. Cette proposition concilie entre les principes respectifs d’intégrité territoriale, de souveraineté marocaine et d’autodétermination. On comprendra ainsi à la lecture du document que l’autonomie proposée répond à une tradition de gouvernance politique des monarques marocains permettant d’articuler, les attributs de souveraineté territoriale, ceux relevant de l’allégeance traditionnelle tirée des textes coraniques et de la jurisprudence islamique (Bey ‘a) et ceux d’une gouvernance décentralisée. Celle-ci offre des possibilités élargies de délégation de pouvoirs dont le chantier de la régionalisation avancée représente une des formes contemporaines des traditions décentralisatrices du Royaume.
Il y a aussi, selon le document, l’enjeu géopolitique actuel à travers le risque que fait courir la persistance du différend au niveau régional et celui de l’existence des camps de Tindouf (prisons à ciel ouvert en territoire algérien) où sont maintenues contre leur gré des populations issues du sahara marocain.
Ceux-ci se présentent comme des zones de non droit dispersées et au caractère vétuste. Elles sont verrouillées de l’intérieur et de l’extérieur empêchant la liberté de circulation des biens et des personnes même quand il s’agit de visites familiales. Il y est par ailleurs signalé les données recueillies sur les liens entre des dirigeants du Polisario et des groupes terroristes qui sévissent dans la région sahélo-saharienne.
En outre, la sécurisation récente du point de transit de Guerguarat et la réalisation de nombreux autres grands projets d’importance nationale et internationale projettent la Région dans un nouveau projet de développement territorial à l’horizon 2030.
Les programmes en cours de réalisation, mobilisent en investissements publics plus de 7 milliards de dollars US répartis dans des secteurs innovants tels que les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente, le dessalement de l’eau de mer, la rénovation urbaine, la formation, l’enseignement et la recherche, le tourisme durable, le développement social, l’INDH, etc. Ils contribuent à renforcer les bases d’un développement durable et inclusif tels que prônés par le nouveau modèle de développement.
Le document rappelle par ailleurs que si les populations des provinces du Sud au Maroc, sont à un niveau avancé de développement enregistrant des moyennes de revenu par habitant au dessus de la moyenne nationale marocaine, celles maintenues contre leur gré dans les camps du Polisario, sont dans un état de sous-développement très préoccupant.
Leur survie économique dépend des aléas de l’aide internationale d’autant plus qu’il a été relevé, selon plusieurs sources viables, que l’aide reçue subissait des détournements par les dirigeants à des fins d’enrichissement personnel aux dépens des bénéficiaires.
Enfin, ce document de référence à forte valeur scientifique, pédagogique et stratégique, rappelle les gestes marquants de bonne volonté de la part du Maroc au plan politique et diplomatique pour orienter cette question vers le chemin de la réconciliation. La proposition de référendum proposée en 1982 par Feu Hassan II, la main tendue du Royaume énoncée dans les Discours Royaux, la collaboration de bonne foi avec l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies, l’attention qui est portée aux populations locales,….
Mais malheureusement des prédispositions continuellement contrariées par les parties adverses. Le document relève à ce propos que « les plans préconisés par l’ONU n’ont pas abouti à cause de la rigidité des positions et des entraves des autres parties, en premier l’Algérie, qui réagit très souvent aux décisions onusiennes avant le Polisario. Cela illustre le véritable rôle de l’Algérie comme partie prenante à ce conflit artificiel ».
Cependant, la communauté internationale cède de moins en moins à la « mystification politique et idéologique » sur les véritables motifs du différend entretenu artificiellement par ces parties adverses. En conséquence, « grâce aux efforts de la diplomatie du Maroc, sous l’égide de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, de nombreux Etats ont pris conscience du véritable enjeu que constitue la question du Sahara et de la légitimité de la position marocaine. A fin décembre 2022, 27 Etats ont, également, ouvert des représentations consulaires à Dakhla ou à Laâyoune, en témoignage de leur soutien à la marocanité du Sahara ».
Rédigé par TAOUFIQ BOUDCHICHE