La question de l' ONSSA
Il y a quelques années , le ministre de l'agriculture avait fait des mains et des pieds au parlement et même en dehors afin que l'Office national de Sécurité sanitaire des aliments reste sous la tutelle de son département .
Fort de son poids , pour arriver à ses fins il négociera en échange le soutien de son groupe parlementaire à ceux qui en avaient besoin pour briguer la présidence des deux chambres .
Fort de son poids , pour arriver à ses fins il négociera en échange le soutien de son groupe parlementaire à ceux qui en avaient besoin pour briguer la présidence des deux chambres .
Comme quoi chez nos élus ,tout est négociable et tout est sujet au marchandage .
Résultat : aujourd'hui pour toutes les questions ayant un rapport avec la sécurité sanitaire des aliments que nous consommons au quotidien , le ministère de l'Agriculture est à la fois juge et partie !
Bonjour les dégâts ..
De là à affirmer que le ministère de l'agriculture a cédé , ou même joué le jeu , des lobbies qui font pression pour stopper toute modernisation et mise à jour de la législation concernant la sécurité sanitaire des aliments au Maroc il n'y a qu'un pas !
Conflit d'intérêt !?
Pour commencer , les taux de pesticides dans les fruits et légumes , produits et consommés dans notre pays , ne sont jamais publiés du moins pas systématiquement .
Il faut dire que la législation est obsolète puisque le consommateur marocain n'a toujours pas le droit d'avoir des informations pertinentes et crédibles en permanence
En comparaison , les fruits et légumes destinés à l'export , surtout vers l'UE et les États-unis sont soumis à l'obligation d'être munis de certificats avec toutes les informations sanitaires pertinentes exigées aux douanes .
D'ailleurs , de temps à autre des cargaisons sont refoulées du port d'Algésiras ..
De là à affirmer qu'on nous considère comme des consommateurs de deuxième ou troisième catégorie , il n'y a qu'un petit pas !
Quelle qualité pour l'Huile d'Olive marocaine !?
L' huile d'olive , l'un des produits phares dont devrait s'enorgueillir l'agriculture nationale , souffre d'un déficit d'image du fait de la législation très vague qui tarde à être harmonisée et modernisée afin d'adopter des normes de qualité dignes des standards internationaux .
D'ailleurs , la preuve flagrante si vous avez des doutes , c'est que contrairement à ce que prétend le ministère de l'agriculture , dans toutes les foires internationales les huiles d'olive tunisienne , grecque et italienne sont toujours largement au dessus de l'huile marocaine .
C'est culturel , les traditions ne se perdent pas, les marocains consomment généralement de l'huile d'olive produite de manière artisanale ou informelle avec tous les risques que cela suppose , voire dans les meilleurs des cas dans des coopératives agricoles .
Lorsque des américains nous disent que le taux d'acidité est différent d'une bouteille à l'autre dans l'huile d'olive marocaine , normalement cela aurait dû mettre la puce à l'oreille des services concernés !
Sinon , comment se fait-Il qu'un trafic de grande envergure se fait chaque année au mépris de la santé des consommateurs !?
Sinon , comment expliquer cette inertie et cet immobilisme !?
De l'alimentation humaine à celle du bétail , des questions en suspens
Concernant le conditionnement des produits agricoles , soit il n'est carrément pas fait la plupart du temps , soit de manière très approximative .
En effet , quand vous achetez de fruits et légumes normalement le consommateur devrait être en mesure de savoir d'où ces produits proviennent et donc de quelle région ..
Là aussi , la législation n'est pas mise à jour en ce qui concerne la traçabilité et l'étiquetage , car très peu de producteurs mettent clairement leur nom sur les produits et surtout les caisses .
Une modernisation de la chaîne , de la fourche à la fourchette , aurait au moins permis une saine émulation et une concurrence entre les régions du Royaume , tout en améliorant la visibilité et l'identité des produits de chaque région .
Mais que dire alors des moutons et veaux qui ne disposent pas de carte d'identité sanitaire , sans parler de l'alimentation du bétail qui devrait être clairement précisée pour les consommateurs qui souhaiteraient être éventuellement informés .
Si l'on rajoute à cela la question de la qualité des viandes rouges et blanches , peut-être que cela dépasse les compétences du ministère de l'agriculture avec les abattoirs qui dépendent soit du ministère de l'intérieur , soit des Villes , il n'empêche que la responsabilité de l'ONSSA est clairement évidente et engagée.
Du miel pur !?
Du miel pur ou du sucre purement caramélisée: c'est la question que doivent se poser tous les consommateurs au moment d'acheter du miel !
Il est vrai qu'au lieu d'avoir des garanties sur la qualité et l'origine du produit , le citoyen prend des risques énormes pour lui et sa famille lorsqu' il s'agit d'une préparation à base de sucre et de glucose présentée et vendue comme miel pur !
Normalement , un flacon ou bouteille de miel commercialisé doit porter une étiquette montrant toutes les analyses qui prouvent qu'il s'agit bien de miel .
Chez nous , il y a l'autorisation de l'ONSSA qui fait office de cachet mais qui ne garantit aucune norme de qualité .
Il s'agit juste du numéro d'autorisation qui correspond à un certificat préalable à la commercialisation , mais qui ne correspond à aucune norme de qualité !
Cela dénote d'une gestion approximative qui trahit des défaillances coupables et flagrantes puisque l'autorisation de l'ONSSA est loin d'être la garantie du respect de normes de qualité qui n'existent même pas in fine !
Il s'agit juste du numéro d'autorisation qui correspond à un certificat préalable à la commercialisation , mais qui ne correspond à aucune norme de qualité !
Cela dénote d'une gestion approximative qui trahit des défaillances coupables et flagrantes puisque l'autorisation de l'ONSSA est loin d'être la garantie du respect de normes de qualité qui n'existent même pas in fine !
Depuis une vingtaine d'années , des dizaines de milliers de tonnes de miel artificiel sont importées en vrac de Chine avant d'être conditionnées par des coopératives qui ont pignon sur rue et qui le commercialisent sous leur marque comme si de rien n'était .
Là aussi , le ministère de l'agriculture qui est le département de tutelle des coopératives et l'ONSSA ont gardé un silence coupable alors que ce miel artificiel importé de Chine est interdit en Europe et aux Etats Unis car ils contient des antibiotiques et des pesticides .
Concernant l'exigence dans notre pays d'avoir une Agriculture durable , résiliente face aux changements climatiques et aux sécheresses à venir , beaucoup reste à faire surtout dans les régions oasiennes du sud du Royaume .
Et le fait de construire des stations de déssalement n'occultera jamais les effets néfastes de l'agriculture sur les nappes phréatiques , sur les sols et sur l'environnement.
D'ailleurs , si les études d'impact sur l'environnement sont devenues obligatoires par la force de la loi , jamais aucune étude n'a été réalisée concernant l'impact du Plan Maroc Vert , et spécialement des exportations agricoles tous azimuts .
Finalement , les pires échecs de Aziz Akhanouch sont des échecs pour l'intérêt général qui est malmené , méprisé et piétiné par une volonté manifeste de préserver les intérêts de lobbies économiques , peut-être même au détriment de la sécurité sanitaire des aliments et par conséquent de la santé des citoyens .
" Vous méritez mieux : , slogan de la campagne électorale du RNI , pour une fois on est d'accord car les Marocains méritent franchement et absolument mieux que ces politiques qui ne servent qu'à entretenir le sous-développement durable !