Comme à chaque désignation, l'exécutif de l'instance européenne se réunira à huis clos au siège de l'organisation, sur les rives du lac Léman, à Nyon (Suisse), avant une double décision et une brève cérémonie attendues à la mi-journée.
Mais les délégations peuvent arriver sereines, puisqu'elles sont seules en lice, confirmation d'une double tendance autour des grands événements sportifs: la raréfaction des candidatures face aux investissements requis et le regroupement entre pays intéressés après de longues tractations en coulisses, tuant tout suspense final.
La meilleure illustration est l'accord inédit annoncé par la Fédération internationale (Fifa) mercredi dernier pour le Mondial-2030, avec une organisation conjointe Maroc-Portugal-Espagne prévoyant en outre les trois premiers matches en Argentine, Uruguay et au Paraguay -initialement candidats aux côtés du Chili.
Les cinq fédérations des îles britanniques (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord et République d'Irlande) briguaient d'ailleurs elles aussi la Coupe du monde 2030, après les tentatives infructueuses de l'Angleterre d'organiser celles de 2006 et 2018.
- Les Russes écartés -
Mais, début 2022, elles ont choisi de se concentrer sur l'édition 2028 de l'Euro, «le troisième plus grand événement sportif au monde», qui «offre un retour sur investissement similaire" au Mondial avec "un coût de livraison bien inférieur», expliquaient-elles.
Car, si la course au gigantisme de la Coupe du monde bat son plein, en passant de 32 à 48 équipes pour 104 matches à partir de 2026, le championnat d'Europe conserve 24 équipes (depuis 2016), pour 51 rencontres réparties dans dix stades.
Déjà grandissimes favoris pour l'attribution, le Royaume-Uni et l'Irlande n'ont même plus de rivaux depuis que la Turquie -candidate malheureuse à chaque édition depuis 2008- a jeté l'éponge pour 2028 en misant tout sur un ticket commun avec l'Italie en 2032, annoncé en juillet.
La Russie avait failli jouer les trouble-fêtes en déclarant son intérêt pour les deux Euros en mars 2022, quelques jours seulement après le début de l'invasion de l'Ukraine, mais ses candidatures avaient rapidement été jugées irrecevables par l'UEFA.
Trente-deux ans après l'Euro-1996 en Angleterre, sept ans après un Euro-2020 dispersé dans tout le continent mais concentré au stade londonien de Wembley à partir des demi-finales, la compétition va donc revenir sur les terres britanniques.
- Culture policière -
La perspective soulève peu de critiques tant les futurs organisateurs, ultra-familiers des rencontres européennes grâce à l'hégémonie sportive de la Premier League, paraissent «capables d'accueillir dans les meilleures conditions», relève Ronan Evain, directeur exécutif de l'association Football Supporters Europe.
Italie et Turquie, en choisissant d'unir leurs forces cet été, semblent également certaines d'être désignées, même si l'UEFA devra pour cela modifier son règlement -qui réservait encore fin 2021 les organisations conjointes de phases finales «aux pays voisins».
Leur attelage pose néanmoins davantage de questions: «forcer les supporters à des allers-retours entre les deux pays n'est pas idéal», souligne Ronan Evain, une question déjà illustrée par l'Euro en 2021 et qui se posera aussi pour les joueurs.
Par ailleurs, si l'Italie a déjà organisé l'Euro en 1968 et 1980, les interdictions de déplacement prises récemment à Rome pour les compétitions européennes inquiètent les fans étrangers, tout comme «les difficultés d'organisation à Istanbul lors de la Supercoupe 2019», où des policiers non anglophones avaient remplacé les stewarts prévus pour les fouilles à moins de deux heures du match, confisquant écharpes et drapeaux dans une certaine confusion, rappelle le représentant des supporters.
Mais les délégations peuvent arriver sereines, puisqu'elles sont seules en lice, confirmation d'une double tendance autour des grands événements sportifs: la raréfaction des candidatures face aux investissements requis et le regroupement entre pays intéressés après de longues tractations en coulisses, tuant tout suspense final.
La meilleure illustration est l'accord inédit annoncé par la Fédération internationale (Fifa) mercredi dernier pour le Mondial-2030, avec une organisation conjointe Maroc-Portugal-Espagne prévoyant en outre les trois premiers matches en Argentine, Uruguay et au Paraguay -initialement candidats aux côtés du Chili.
Les cinq fédérations des îles britanniques (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord et République d'Irlande) briguaient d'ailleurs elles aussi la Coupe du monde 2030, après les tentatives infructueuses de l'Angleterre d'organiser celles de 2006 et 2018.
- Les Russes écartés -
Mais, début 2022, elles ont choisi de se concentrer sur l'édition 2028 de l'Euro, «le troisième plus grand événement sportif au monde», qui «offre un retour sur investissement similaire" au Mondial avec "un coût de livraison bien inférieur», expliquaient-elles.
Car, si la course au gigantisme de la Coupe du monde bat son plein, en passant de 32 à 48 équipes pour 104 matches à partir de 2026, le championnat d'Europe conserve 24 équipes (depuis 2016), pour 51 rencontres réparties dans dix stades.
Déjà grandissimes favoris pour l'attribution, le Royaume-Uni et l'Irlande n'ont même plus de rivaux depuis que la Turquie -candidate malheureuse à chaque édition depuis 2008- a jeté l'éponge pour 2028 en misant tout sur un ticket commun avec l'Italie en 2032, annoncé en juillet.
La Russie avait failli jouer les trouble-fêtes en déclarant son intérêt pour les deux Euros en mars 2022, quelques jours seulement après le début de l'invasion de l'Ukraine, mais ses candidatures avaient rapidement été jugées irrecevables par l'UEFA.
Trente-deux ans après l'Euro-1996 en Angleterre, sept ans après un Euro-2020 dispersé dans tout le continent mais concentré au stade londonien de Wembley à partir des demi-finales, la compétition va donc revenir sur les terres britanniques.
- Culture policière -
La perspective soulève peu de critiques tant les futurs organisateurs, ultra-familiers des rencontres européennes grâce à l'hégémonie sportive de la Premier League, paraissent «capables d'accueillir dans les meilleures conditions», relève Ronan Evain, directeur exécutif de l'association Football Supporters Europe.
Italie et Turquie, en choisissant d'unir leurs forces cet été, semblent également certaines d'être désignées, même si l'UEFA devra pour cela modifier son règlement -qui réservait encore fin 2021 les organisations conjointes de phases finales «aux pays voisins».
Leur attelage pose néanmoins davantage de questions: «forcer les supporters à des allers-retours entre les deux pays n'est pas idéal», souligne Ronan Evain, une question déjà illustrée par l'Euro en 2021 et qui se posera aussi pour les joueurs.
Par ailleurs, si l'Italie a déjà organisé l'Euro en 1968 et 1980, les interdictions de déplacement prises récemment à Rome pour les compétitions européennes inquiètent les fans étrangers, tout comme «les difficultés d'organisation à Istanbul lors de la Supercoupe 2019», où des policiers non anglophones avaient remplacé les stewarts prévus pour les fouilles à moins de deux heures du match, confisquant écharpes et drapeaux dans une certaine confusion, rappelle le représentant des supporters.
«Répartir la charge d'une organisation a du sens, surtout dans un contexte où les populations locales attendent une réduction de l'impact des grandes compétitions. Mais il faut une cohérence géographique», résume Ronan Evain, qui appelle aussi l'UEFA à se pencher plus clairement sur «la question des droits humains et de la culture policière» dans le choix des pays organisateurs.