Le « syndrome de La Havane », surnommé ainsi en raison des premiers cas apparus à l'ambassade américaine à Cuba en 2016, est un phénomène étrange qui touche principalement les diplomates américains et leurs familles. Ces individus ont signalé des symptômes tels que des maux de tête intenses, des troubles auditifs, des vertiges, des problèmes cognitifs, et une sensation de pression dans la tête, sans cause apparente. L’hypothèse de l’attaque par des armes acoustiques a été avancée au début, mais elle n'a jamais été confirmée par des preuves scientifiques claires.

Le fait que ce syndrome semble toucher principalement les diplomates américains (ainsi que certains diplomates canadiens) a soulevé de nombreuses questions. Plusieurs explications possibles ont été envisagées :

Certains ont émis l’idée que des gouvernements hostiles, comme la Russie ou d'autres puissances, pourraient avoir utilisé des armes acoustiques ou des technologies de perturbation des ondes cérébrales pour attaquer les diplomates américains. Cependant, cette hypothèse reste à ce jour non prouvée, en raison de l’absence de matériel probant ou de confirmation scientifique.

Il est possible que des facteurs environnementaux ou psychologiques jouent un rôle. Le stress intense des diplomates, souvent en poste dans des pays sous haute tension diplomatique, pourrait provoquer des symptômes psychosomatiques. Une autre théorie est que les symptômes pourraient être liés à des produits chimiques ou toxines présents dans l’environnement de certaines ambassades.

Une étude de 2020 menée par la National Academy of Sciences des États-Unis a suggéré que l'exposition à des micro-ondes dirigées pourrait expliquer certains des symptômes. Bien que cette théorie reste discutée, elle fait partie des pistes explorées.

Les diplomates américains sont souvent en première ligne dans les relations internationales et sont des cibles potentielles pour des opérations de renseignement ou des cyberattaques. Cela pourrait expliquer pourquoi ils sont plus touchés que d'autres.

Malgré plusieurs enquêtes menées par le gouvernement américain, notamment par la CIA et le FBI, aucune cause concrète n’a été prouvée de manière formelle. En 2022, la CIA a conclu que la majorité des cas n’étaient probablement pas dus à une attaque orchestrée par un gouvernement étranger, tout en laissant planer le doute sur certains cas isolés.

Le mystère du « syndrome de La Havane » demeure donc entier, et l'absence de preuves tangibles alimente les spéculations. Que ce soit une attaque ciblée ou un phénomène psychologique collectif, cette situation soulève des questions cruciales sur la sécurité des diplomates américains à travers le monde.